Constantine : Hommage au maestro du malouf

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Un grand hommage a été rendu hier au maestro du malouf de Constantine “El Hadj Mohamed Tahar Fergani” pour le 5 e anniversaire de sa disparition. Sa petite et grande famille a pris part à cet événement qui a été organisé à la maison de la culture Malek Haddad.

En effet, pour cette occasion, une pléiade d’artistes a fait le déplacement pour célébrer le rossignol constantinois et chanter ses louanges tels Abdellah Menai ou encore Abdelhamid Bouzaher, Toufik Bentayar ainsi que Abdelkader Chercham, Abdelkader Bendameche, Kamel Benani et Fateh Rouana.

En outre, son fils Salim et son petit-fils Adlene, qui ont hérité de son savoir-faire artistique, ont excellé dans leurs arts en séduisant un public déjà conquis. Il faut dire qu’El Hadj s’est consacré à la constitution d’une authentique famille d’artistes.

De plus, son fils Salouh Fergani a tenu à nous dire que cette date reste inoubliable pour sa famille puisqu’elle coïncide avec la disparition de leur mère qui est partie également un 7 décembre. De son côté, Abdellah Menai s’est exprimé en qualifiant Mohamed Tahar Fergani de “ cheikh echouyoukh ” et qu’il a été une école pour tous. Comme l’avait déjà souligné, lemusicologue Noureddine Saoudi, malgré le bouillonnement de la scène artistique dans le malouf, le vide laissé par Mohamed Tahar Fergani reste « difficile à combler ».

Raviver son souvenir

Au programme de cette commémoration figurait une exposition dans le hall de la maison de la culture avec la participation d’un autre des petits fils du maestro, Amine Kerdoussi. Il a déclaré que c’était un honneur pour lui d’exposer ce qu’il a conservé précieusement de son défunt grand-père. Et d’ajouter que c’était avec fierté de mettre en place tous les objets lui appartenant pour raviver son souvenir.

Additivement à cela, un documentaire retraçant le parcours de l’artiste a été projeté. Il est incontestable que le maître du malouf de Constantine a eu une carrière très riche jusqu’à sa mort à l’âge de 88 ans mais il a légué un patrimoine culturel qui demeure éternel. Le célèbre interprète de « El Boughi », « Galou Lâarab galou » ou encore  » Ya Dhalma » s’est éteint le 7 décembre 2016.

« El Hadj », comme l’on surnommé ses fans, constitue également une référence musicale et une école suivie par des centaines de jeunes interprètes et musiciens, même s’il n’a jamais enseigné la musique de manière conventionnelle, mais ses orchestres ont constitué, en plus de l’enseignement de Kaddour Darsouni (1927-2020) au conservatoire, les plus prestigieuses classes du malouf. 

A noter que le virtuose du malouf qui est né à Constantine en 1982 était non seulement un interprète hors pair mais il était également un poly instrumentiste en maniant de surcroît le violon comme personne. Le répertoire qu’il a laissé est une inspiration pour de nombreux fervents du malouf.

Cet hommage rendu à l’une des icônes de Constantine a attiré une foule impressionnante. Ils sont venus nombreux pour ce devoir de mémoire envers cette personnalité qui a marqué son temps avec une empreinte indélébile.

Soumeya B.M et Chrif R.

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