Une enquête nationale choc menée sur les méfaits des écrans numériques en milieu scolaire, présentée lundi à Alger par le ministère de la Santé, révèle que 40 % des élèves ont reçu leur premier smartphone entre 11 et 13 ans, illustrant un usage précoce et généralisé des technologies numériques.
L’étude, coordonnée par le Dr Hamza Rouabah, chef de service de la prévention à la Direction de la santé et de la population de la wilaya de Sétif, a été menée auprès de plus d’un million d’élèves du cycle moyen dans toutes les wilayas du pays. Les résultats montrent que plus de 32 % des élèves passent plus de trois heures par jour devant un écran et que 40 % d’entre eux ont été exposés à des contenus inappropriés, soulignant l’urgence de mesures de prévention et de surveillance.
Selon la Dr Fatma Bousmaha, sous-directrice au ministère de la Santé, l’usage prolongé des écrans a un impact direct sur la concentration des élèves et peut entraîner des risques d’obésité, liés au temps excessif passé devant les appareils numériques. Elle lance un appel aux parents pour contrôler les contenus consultés par leurs enfants et limiter leur temps d’exposition, afin de protéger leur santé physique et mentale.
Le Dr Djamel Fourar, directeur général de la prévention et de la promotion de la santé, précise que les résultats de cette enquête serviront à mettre en place des mécanismes permettant aux élèves de tirer profit des écrans dans leurs études et recherches, tout en évitant leurs effets négatifs. L’objectif est de favoriser un usage numérique responsable et sécurisé, combinant éducation, prévention et encadrement parental.
L’enquête nationale souligne la nécessité d’une mobilisation conjointe des autorités éducatives, sanitaires et des familles pour accompagner les jeunes dans l’usage équilibré des technologies numériques, protéger leur santé et améliorer leur réussite scolaire.
L.R.
