L’Association algérienne de documentation de la vie sauvage tire la sonnette d’alarme vu la menace que ce volatile constitue sur la biodiversité locale, l’endroit où il se trouve permettra de passer à une nouvelle étape, celle de mesures à prendre pour stopper son invasion. Il est nécessaire de souligner que le Martin triste, en plus d’être violent, agressif et opportuniste, se reproduit rapidement. A cette période, il peut se montrer féroce et se bat pour protéger son territoire. Ses coups de bec peuvent aussi être dangereux, et c’est également pour cette raison que des appels de mise en garde ont été lancés à la fin de la semaine dernière afin que les citoyens ne l’approchent pas dans le cas où ils le croisent. Un numéro vert a même été mis en service pour signaler sa présence n’importe où dans le territoire national.
Présenté comme étant l’un des oiseaux les plus nuisibles au monde, cette espèce, connue pour avoir des effets négatifs sur l’environnement et la santé, puisque porteuse de maladies telles que la grippe aviaire et la salmonelle transmissibles aux humains, ou encore les dommages qu’il peut causer à l’économie en s’attaquant aux cultures agricoles, a fait son apparition en Algérie il y a moins d’une semaine.
Originaire du sud de l’Asie, celui qu’on surnomme aussi l’Acridotheres tristis sera pourchassé. Le martin triste, que certains pourraient confondre avec le merle ou la colombe, est une espèce exotique invasive qui vit et se reproduit dans la partie tropicale du sud de l’Asie depuis le Sri Lanka jusqu’à l’Ouzbékistan, en passant par l’Inde et l’Afghanistan. Une espèce qui est devenue un problème mondial, n’épargnant pas l’Algérie.
Ce passereau se trouve en abondance dans les bois clairsemés, les champs et autour des habitations. Il construit son nid dans un trou de mur ou de tronc d’arbre. Il a des couvées de 4 à 6 œufs. Les Réunionnais les capturent dès leur plus jeune âge et les nourrissent eux-mêmes. À un certain âge, ils coupent le filet (petit muscle se trouvant sous la langue du martin) ; bien que le martin ne soit pas capable de reproduire de longues phrases, il peut, grâce à cette opération, répéter quelques mots simples, ou siffler des airs connus.
Une équipe spécialisée a été mise en place ayant pour mission de suivre, de recenser et de surveiller les colonies de cet oiseau, d’étudier ses déplacements, son alimentation et ses comportements, afin d’élaborer un plan d’action scientifique visant à anticiper les éventuels risques écologiques sans perturber l’équilibre biologique. Cette initiative fait suite à une demande officielle de la direction générale des forêts.
S.B.