Hadj Lounis Hamitouche, figure emblématique de l’industrie algérienne et fondateur de la Laiterie Soummam, est décédé ce samedi 19 avril, après avoir longuement lutté contre la maladie. Il avait 79 ans. L’annonce de sa disparition a été faite par Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), à travers un message publié sur les réseaux sociaux.
« L’Algérie vient de perdre l’un de ses plus grands industriels. Hadj Hamitouche Lounis, fondateur de la société Soummam, nous a quittés », a-t-il écrit. « Il était l’exemple même du patriotisme et du dévouement. Son empreinte sur notre économie nationale est immense. Il a hissé Soummam au rang des plus belles réussites entrepreneuriales du continent africain. »
Né en 1946 à Chellata, dans la wilaya de Béjaïa, Hadj Lounis Hamitouche venait d’un milieu modeste. Rien ne le prédestinait à devenir l’un des piliers de l’économie algérienne. Par la seule force de sa détermination et de son travail acharné, il est parvenu à créer, en 1993, la Laiterie Soummam — aujourd’hui leader national dans le secteur des produits laitiers.
Installée à Akbou, dans sa région natale, l’entreprise n’a cessé de croître sous sa direction visionnaire. D’abord spécialisée dans les yaourts et les produits laitiers, elle s’est ensuite diversifiée, notamment dans le secteur hôtelier, tout en restant fidèle à ses racines industrielles.
Mais au-delà de l’homme d’affaires respecté, c’est surtout l’homme de cœur que de nombreux Algériens pleurent aujourd’hui. Discret, humble et profondément humain, Hadj Hamitouche était unanimement reconnu pour sa générosité et son engagement social. En 2021, en pleine crise sanitaire liée au COVID-19, il avait financé une large opération de solidarité visant à équiper plusieurs hôpitaux algériens en matériel d’oxygène, contribuant concrètement à sauver des vies.
« Ce n’était pas uniquement un entrepreneur, c’était un homme profondément altruiste, toujours prêt à tendre la main à ceux dans le besoin », a encore souligné Kamel Moula dans son hommage.
Avec sa disparition, l’Algérie perd bien plus qu’un industriel prospère. Elle perd un exemple rare d’engagement, d’intégrité et d’amour du pays. Son héritage, porté par la réussite de Soummam et ses nombreux gestes de solidarité, continuera d’inspirer les générations futures.



