Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, a présidé un Conseil des ministres qui a abordé des présentations, notamment l’état d’avancement de l’achèvement de la partie de la ligne ferroviaire (Gara Jbilat – Bechar), les études préliminaires du projet ferroviaire (Laghouat – Tamanrasset) et (Mnaia – Timimoun – Adrar), outre l’étude de la possibilité d’importer du bétail en prévision de l’Aïd Al-Adha.
Suite à la présentation par le Premier Ministre de l’activité du gouvernement au cours des deux dernières semaines, puis aux interventions des Ministres sur les projets de loi et aux présentations, le Président de la République a pris les arrêtés, instructions et directives suivants :
Après avoir écouté une présentation détaillée de Mme le haut-commissaire en charge de la Numérisation, sur le lien numérique entre les données des collections nationales et la base de données numérique nationale, M. le Président a ordonné d'avancer plus loin et plus rapidement dans le projet de connectivité dans ce domaine afin d'éliminer toute forme d'interférence humaine dans la gestion des données.
Cette étape facilitera d’une part la tâche des investisseurs et assurera la transparence dans la collecte, le suivi et la correction fiscale, car elle sera transformée en un parcours entièrement électronique.
Concernant la possibilité d’importer du bétail à l’occasion de l’Aïd Al-Adha et face à la forte demande sur les moutons que connait cette période, le Président de la République a ordonné au Ministre de l’Agriculture de préparer un cahier des conditions pour lancer dans les plus brefs délais une consultation internationale avec les pays ayant la capacité d’approvisionnement pour importer jusqu’à un million de têtes de bétail en prévision de l’Aïd al-Adha.
Ainsi le cahier des charges doit comporter le prix plafond, l’État entreprend les importations par l’intermédiaire de ses institutions et organismes spécialisés au sein de la filière.
Il est demandé également de travailler avec des coopératives publiques spécialisées à travers les États pour vendre des animaux sacrificiels en coordination avec les organismes et institutions autorisés à vendre.
La possibilité de vendre, par l’intermédiaire des oeuvres sociales, des services à des organismes, institutions et entreprises, à condition que ces dernières en assurent la distribution et la coordination avec les partenaires sociaux.
Bref, ces dernières années, les prix du bétail, notamment des moutons, ont augmenté à des niveaux jamais égalés en raison de la diminution du nombre de têtes. Cette situation est engendrée par l’irrégularité des pluies, la sécheresse et le manque de fourrages.
En ouvrant les portes à l’importation en prévision de la fête du sacrifice, l’Algérie vise en principe à pallier le manque des moutons sur le marché pour satisfaire la demande, mais aussi à contenir la flambée exagérée des prix du bétail sur le marché.
Le secrétaire national de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Slimane Draibine, a estimé que si la production locale ne satisfait pas la demande croissante en moutons, l’importation devient une solution pour pallier cette lacune. Il n’y voit aucun inconvénient à ce que l’Etat privilégie cette approche d’autant plus qu’il y va aussi de la préservation de la richesse de notre cheptel. Le responsable a souligné que les défis liés à la sécheresse, aux maladies animales ou à d’autres problèmes environnementaux peuvent entraîner une réduction de la production de moutons au niveau local, rendant l’importation nécessaire pour garantir un approvisionnement stable. En plus de la sécheresse, les dégâts des techniques d’élevage archaïques et des maladies infectieuses, le responsable a fait remarquer que notre cheptel est de plus en plus menacé à cause de l’abattage des brebis productives. In fine, il a estimé que l’idée de l’importation vise avant tout à permettre un meilleur équilibre entre l’offre et la demande.
L’importation de moutons destinés au sacrifice durant l’Aïd el-Adha devrait aussi contribuer à réduire l’épuisement des réserves de productivité, à travers la sauvegarde du cheptel ovin existant dans le pays.
S.B.