En l’espace d’une semaine, du 19 au 23 octobre, 75 projets portés par des étudiants ont obtenu un financement dans le cadre du Comité de Sélection, Validation et Financement (CSVF), un dispositif national piloté par l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (NESDA).
Cette opération, qui s’inscrit dans la stratégie nationale de promotion de l’innovation au sein des campus, traduit l’essor d’une culture entrepreneuriale universitaire désormais bien enracinée en Algérie.
Des projets issus de plus de quinze universités
Les projets retenus couvrent un large spectre d’activités : santé, agriculture, industrie manufacturière, construction, économie verte ou services, selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Les comités de sélection ont distingué des initiatives issues de plus de quinze universités et écoles supérieures à travers le territoire national.
Parmi les établissements les plus performants, l’Université Ahmed Zabana de Relizane s’est illustrée avec cinq projets centrés sur l’industrie alimentaire, le bâtiment et les services. L’Université de Tamanrasset a, quant à elle, décroché sept financements dans les secteurs de la santé, des travaux publics, de l’industrie et des services, tandis que l’Université 20 Août 1955 de Skikda s’est distinguée avec dix projets couvrant la médecine, l’industrie, les services et les travaux publics. À Sétif, l’Université Mohamed Lamine Debaghine–Sétif 2 a vu six projets retenus dans les domaines du médical, de l’agriculture et de l’industrie. Enfin, l’Université de Béjaïa a enregistré cinq projets axés sur la santé, la filière agricole et les services.
Cette répartition géographique équilibrée, de Tamanrasset à Jijel, illustre la vitalité du tissu entrepreneurial académique et la montée en puissance de la jeunesse universitaire algérienne, qui transforme ses idées en projets concrets. L’université ne se limite plus à transmettre des savoirs : elle devient un acteur de terrain, générateur de solutions et de valeur économique.
Du concept à la création : un dispositif d’accompagnement complet
Le CSVF a été conçu pour accompagner les étudiants porteurs d’idées novatrices tout au long du processus de création d’entreprise.
Le dispositif ne se limite pas à un simple financement : il offre un encadrement technique, un accompagnement en incubation, ainsi qu’un appui dans l’élaboration du business plan, de l’étude de marché et du suivi du projet.
L’objectif est clair : permettre aux jeunes universitaires de transformer leurs idées en mini-entreprises viables et d’intégrer, dès leurs premières expériences, la sphère productive nationale.
Le ministère parle d’une « concrétisation du passage de la formation académique à la création d’entreprise ».
Une vision présidentielle tournée vers l’économie de la connaissance
Cette dynamique s’inscrit dans la vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a maintes fois souligné que « l’université algérienne doit être une force de proposition, un levier de développement et un acteur de la souveraineté économique du pays ».
Faire de l’université un pôle d’innovation et un moteur d’insertion professionnelle fait partie des priorités nationales.
Le cap fixé par les pouvoirs publics est ambitieux : atteindre 20 000 start-up à l’horizon 2029, grâce au réseau national des incubateurs universitaires en pleine expansion.
L’université, désormais créatrice d’emplois
À travers cette nouvelle vague de financements, l’université algérienne confirme sa mutation : d’un espace d’enseignement, elle devient un laboratoire de solutions économiques.
Elle forme aujourd’hui des diplômés entrepreneurs, capables de créer des emplois, d’innover localement et de contribuer à la souveraineté économique nationale.
L’émergence de ces 75 projets constitue ainsi une pierre de plus à l’édifice d’une Algérie innovante, productive et confiante dans sa jeunesse.
L.R.



