S’exprimant en ouverture de la rencontre entre le gouvernement et les walis sur plusieurs questions liées au développement local le président Abdelmadjid Tebboune s’est exprimé a abordé plusieurs volets et a qualifié les collectivités locales de « tangente entre le peuple et l’Etat » et de « socle de l’Etat ».
C’est la quatrième rencontre gouvernement-walis en présence de Abdelmadjid Tebboune. La régularité de la présence du président de la République à l’ouverture de la rencontre depuis cinq ans marque la place qu’il accorde à ce corps de commis de l’Etat, et à travers eux des collectivités locales, dans la conduite du processus global des réformes et la dynamique de développement.
Le président Tebboune a reconnu que les collectivités locales n’ont ni de gros moyens ni les prérogatives suffisantes et a promis d’y remédier.
Rappelant que l’Etat a mis en place de « nouveaux repères de la gouvernance locale », le président a appelé les walis à « continuer à ancrer les modèles de bonne gouvernance ».
Plus de 62 ans après l’indépendance, il est temps de « revoir en profondeur » les choses concernant le fonctionnement de l’administration locale, a-t-il estimé.
Après les codes communal et de wilaya, ce sera au système fiscal d’être revu afin de permettre aux collectivité locales de garder une part plus conséquente de la fiscalité.
« Nous allons ouvrir le chantier du partage des impôts entre l’Etat et les collectivités locales », a-t-il annoncé, ajoutant que toutes ces réformes devraient aboutir à « une plateforme juridique flexible qui facilite l’initiative ».
Au chapitre de l’élargissement des prérogatives, le président Tebboune a plaidé pour faire participer les APW (assemblées populaires de wilaya) à la gestion et de faire de leurs présidents des « gestionnaires » et des « ordonnateurs » dans certains segments de la gestion locale.
Toutes les communes, quel que soit leur taille et leur vocation, sont appelées à participer à l’effort de développement et de création d’emploi.
Faisant une sorte de bilan de cette opération, il s’est dit globalement satisfait, la majorité des walis ayant atteint les objectifs fixés, permettant à 6,5 millions de citoyens de vivre dans des conditions désormais décentes.
« Il n’y a que l’Algérie qui peut le faire, car c’est un Etat démocratique et populaire. C’est une erreur de nous comparer aux autres Etas. Non pas que nous sommes meilleurs, mais notre pays ne ressemble à aucun autre », a-t-il déclaré.
« Nous protégerons ce pays dont le peuple a le sang des martyrs qui coule dans les veines. Que tout le monde soit rassuré, l’Algérie ne peut être dévorée par un hashtag », a-t-il dit, en réaction à la campagne hostile lancée il y a quelques jours par des activités marocains sur les réseaux sociaux.
Avec le hashtag « manich radi », (je ne suis pas satisfait), ces activités ont tenté de se faire passer pour des Algériens, mais ils ont été démasqués par des influenceurs algériens qui ont contre-attaqué avec la campagne « J’aime mon pays ».
Les gouverneurs ont été invités à achever la construction des façades des bâtiments inachevés et à trouver des formules juridiques pour financer l’achèvement des bâtiments citoyens.
Annonçant la poursuite des réformes entamée il y a cinq ans, Tebboune a souligné qu’ « en deux mandats, nous aurons mis fin aux dérapages, au seul service du pays et du citoyen ».