La 4è rencontre régionale des journalistes s’est achevée lundi à Alger, par une série de recommandations à travers lesquelles les participants ont appelé au renforcement du système de formation médiatique en l’adaptant aux mutations numériques en cours.
Le 2e atelier, portant sur l’état de la presse audiovisuelle, écrite et électronique face aux nouveaux défis de l’intelligence artificielle et des technologies de la 5G, a proposé de définir de nouveaux cursus académiques intégrant les concepts liés à la cinquième génération de technologies de communication. Le renforcement de la formation continue des journalistes dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Les participants ont plaidé pour l’encouragement à l’investissement dans les infrastructures numériques, afin de soutenir l’innovation médiatique. Ils ont également suggéré la signature d’accords entre le ministère de tutelle et les acteurs du domaine, notamment l’École supérieure de l’intelligence artificielle et les entreprises médiatiques émergentes.
L’atelier a mis l’accent, par ailleurs, sur la nécessité d’instaurer une souveraineté numérique médiatique à travers la création d’applications nationales et la sécurisation des échanges d’informations par la création de réseaux électroniques institutionnels officiels. Il a été recommandé d’instaurer des départements spécialisés dans la vérification de l’information au sein des institutions médiatiques afin de lutter contre les fake news.
Les participants ont aussi appelé à « accélérer l’activation du Conseil supérieur de l’éthique et de la déontologie du journalisme » et à « faciliter l’accès des journalistes à l’information, à travers la mise en place d’une plateforme électronique avec une base de données ».
Les recommandations ont, par ailleurs, porté sur «la nécessité de renforcer la protection juridique et sociale des journalistes dans les textes règlementaires et d’accélérer la promulgation du statut particulier du journaliste, en incluant le journalisme dans la catégorie des métiers pénibles ».
A cette occasion, le ministre de la Communication, M. Mohamed Meziane, a indiqué que les recommandations issues de ces rencontres régionales représentaient « l’aboutissement d’un processus visant à mettre en lumière la réalité, les valeurs et les orientations de cette profession », ajoutant que ces recommandations, fruit d’un dialogue constructif, « seront soumises au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui prendra les décisions qu’il jugera appropriées ».
Evoquant la question des « rumeurs et autres contenus suspects » qui sont, a-t-il dit, le signe d’un « déficit de communication », le ministre a appelé les acteurs du domaine à « faire preuve d’initiative et d’efficacité pour lutter contre les contenus non officiels manquant de précision et d’objectivité ».
Il a en outre affirmé que son secteur « adoptera prochainement une nouvelle approche en matière de formation fondée sur la spécialisation, qui est aujourd’hui essentielle ».