Une grève qui s’enlise à l’Anade de Constantine

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Au niveau de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade), l’ex-Ansej de Constantine, les travailleurs sont entrés maintenant dans la phase d’une grève ouverte depuis le 25 avril 2021, a déclaré un des cadres, membre du syndicat. Cette action, a-t-il ajouté, est une suite logique après l’échec du dialogue avec la direction qui ne veut pas prendre en considération leurs revendications depuis près de mois déjà sans issue à l’horizon.

En effet, ce mouvement a débuté en mars suite au dépôt d’un préavis de grève par les syndicalistes affiliés à l’UGTA, le 1er du mois, au niveau de la direction mais aussi l’inspection de travail. Il a d’abord été question d’un débrayage de 2 jours par semaine, puis un passage à 4 pour finir en grève générale et illimitée et cela à l’échelle nationale. Selon la même source, le refus du dialogue a contribué pleinement au passage à une grève ouverte pour se faire entendre et les grévistes continuent de proclamer la légitimité et la faisabilité de leurs requêtes.

 De plus, ce qui a ajouté à l’exaspération générale, ce sont les menaces incessantes de sanctions sévères à l’encontre des employés qui ont adhéré à ce mouvement de grève de la part des responsables. Cette mesure n’a fait que les confronter dans leur élan de protestation en se solidarisant davantage contre la direction et affirmant ne pas céder jusqu’à obtention de leurs demandes. Aussi et pour dénoncer cet abus ainsi que le refus de toute coopération, d’autres travailleurs ont rejoint les grévistes pour que leur nombre s’accroît considérablement.

La même source,  membre du syndicat de l’Anade de Constantine, a tenu à préciser qu’un service minimum a été assuré tout au long du mouvement de grève malgré la colère puisque les employés restent conscient de la nécessité d’une continuité dans le travail malgré tout mais pour ce qui est des autres activités de l’agence de la wilaya de Constantine, elles ont été suspendues et ce jusqu’à la prise en compte de leurs requêtes et surtout l’ouverture des portes du dialogue qui demeure la seule issue pour trouver un terrain d’entente entre les deux parties.

“ Débrayage légitime et revendications légitimes ”

Parmi les requêtes des grévistes, il y a la convention collective et sa révision qui n’a pas trouvé écho auprès des dirigeants et ce malgré les perpétuelles demandes des employés et ce gel est toujours d’actualité. Par ailleurs, un autre point a été soulevé par les protestataires. Il s’agit des recrutements en externe aux postes de responsabilités ne laissant pas ainsi cette opportunité aux cadres de l’agence. Le membre du bureau national affilié à l’UGTA  a soutenu que ces postes reviennent de droit aux cadres de l’agence qui n’acceptent pas d’être mis à l’écart d’autant plus qu’ils ont l’expérience requise mais aussi, il estime qu’ils sont plus à même de les occuper puisqu’ils connaissent parfaitement les rouages et ce qu’il faut pour la bonne  gestion de l’agence comparativement aux personnes externes qui n’ont jamais fait partie de l’équipe.

En outre, les grévistes ont également fait état de la non attribution des rappels de promotions de l’année dernière qui auraient dû être versés au mois de décembre 2020 et qui n’ont toujours pas été attribués jusqu’à ce jour aux concernées. Le cadre, membre du syndicat affirme qu’aucune action concrète de prise en charge de ces attributions n’a été entreprise et l’administration centrale n’a d’ailleurs entamé aucune procédure dans ce sens. Ce sont là les principales requêtes des travailleurs qui attendent toujours un dénouement de la situation avec au moins une ouverture au dialogue pour envisager de reprendre leur travail.

Soumeya. B.M

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