Grosse journée de mobilisation pour les pompiers. Un peu partout à travers le territoire nationale, les pompiers n’hésitent plus à manifester leur colère. Hier, les agents de la protection civile ont organisé des actions de contestation à travers plusieurs wilayas du pays. Une marche a eu lieu au niveau de la capitale Alger. Ces actions se veulent en signe de protestation contre la non-prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles, notamment la « prime de contagion ». Hier, les « hommes de feu » ont vu « rouge ». Ils ont même rangé leurs lances à eau, pour crier leur ras-le-bol. Dans une marche organisée hier matin dans les rues d’Alger les pompiers ont exprimé leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à satisfaction de leurs doléances, jugées « légitimes ». Vêtus de leurs uniformes de travail, les protestataires voulaient se diriger vers la présidence de la République mais plusieurs dispositifs policiers ont été déployés pour faire barrage au cortège. Les protestataires ont ensuite observé un rassemblement devant le siège de la direction générale de la protection civile. Dans leur liste de revendications, les pompiers réclament la révision du statut particulier avec la participation des représentants « légitimes » des salariés, le versement « dans les plus brefs délais » des troisième et quatrième tranches de la prime de covid-19 et l’octroi de la prime de contagion. Comme il exige toute promotion sur la base de diplôme professionnel, tel que défini dans les statuts de la fonction publique. L’octroi de logements sociaux, la réintégration des pompiers « injustement licenciés », la protection des sapeurs-pompiers de l’usage « excessif du pouvoir », la généralisation de la prime du sud et le retour de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, la révision à la hausse de la valeur de point indiciaire, de 45 à 90 DA » avec l’annulation de l’impôt sur le revenu global et « l’augmentation de le prime de rendement à 40% », sont autres revendications affichées. D’autant que les dernières réactions respectives du ministère de l’Intérieur et de la direction générale de la Protection civile ne sont pas parvenues à apaiser la tension. Même si le communiqué du ministre de l’Intérieur, rendu public le 26 du mois écoulé, fait état de l’étude au niveau central, des revendications exprimées par les pompiers grévistes. Tandis que la direction générale de la Protection civile a, de son côté, examiné les demandes au niveau central lesquelles ont été soumises aux hautes autorités concernées. Preuve qu’à Annaba, la manifestation a repris de plus belle. Un sit-in a été tenu hier devant le siège de l’unité centrale de Didouche Mourad. Outre, les revendications initiales, les agents de la Protection civile, à Annaba, brandissaient des pancartes exigeant la « dissolution du syndicat national ». A Béjaia, les éléments de la Protection civile de Béjaïa ont dénoncé la mise à l’écart de leur corporation de tous les avantages socioprofessionnels, qui dure depuis des années. Les pompiers de Béjaïa, à l’instar de leur camarade dans toutes les régions du pays, revendiquent la valorisation du salaire de base à 24 000 dinars. Pour rappel, ce mouvement de protestation intervient après deux débrayages observés le 18 et le 25 avril dernier, et le mouvement est observé dans plusieurs wilayas de pays.
Les revendications satisfaites dès l’examen des statuts
La Direction générale de la protection civile (DGPC) a réaffirmé, dimanche, que toutes les revendications de ses agents, inscrites dans le Statut particulier et exprimées lors de sit-in de protestation, seront satisfaites dès l’examen des statuts. « La majorité des revendications qui s’inscrivent dans le cadre Statut particulier des agents de la Protection civile seront traitées et satisfaites dès l’examen des statuts », a indiqué la DGPC dans un communiqué, précisant que « toutes les catégories de fonctionnaires du secteur seront associées à l’enrichissement du projet de révision du Statut particulier du corps, en vue de satisfaire toutes les préoccupations soulevées ». Exhortant l’ensemble des agents « à faire montre de discipline et de sens élevé de responsabilité, reconnus aux enfants du secteurs et à ne pas céder aux publications subversives visant à semer la confusion et le chaos et à attenter à la stabilité de la patrie », la DGPC assure que toutes les revendications exprimées « ont été soumises aux autorités concernées et qu’une commission se penche sur leur examen ». Les agents de la Protection civile avaient organisé un sit-in de protestation devant la DGPC, scandant des revendications professionnelles, notamment l’augmentation du salaire de base, l’octroi de la prime de contagion et la revalorisation des points indiciaires.
Badis B