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mardi 28 octobre 2025

Marwa Boughachiche repose à Zouaghi : Constantine dit adieu à l’innocence brisée

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Portée disparue depuis plus d’un mois, la petite Marwa Boughachiche a été retrouvée morte dans une forêt à la périphérie de Constantine. Le choc est immense, la douleur, indicible. Ce lundi 30 juin, c’est toute une ville qui s’est figée pour lui dire adieu.

La cité Ziadia, à Constantine, s’est réveillée ce lundi dans un silence assourdissant. La nouvelle avait déjà bouleversé tout un pays : le corps sans vie de la jeune Marwa Boughachiche, 12 ans, a été découvert dans les bois de Djebel El Ouahch, après 38 jours d’angoisse, d’espoir et de recherches ininterrompues.

Le communiqué du procureur de la République près le tribunal de Constantine, diffusé dimanche 29 juin, a mis fin à l’attente insoutenable de toute une famille : « Une analyse ADN a formellement confirmé qu’il s’agissait de la fillette disparue depuis le 22 mai. » Le parquet a également précisé que les services de la police judiciaire et scientifique, accompagnés d’un médecin légiste, ont été dépêchés sur les lieux dès le signalement d’un cadavre en forêt. Les premiers constats médico-légaux ont été effectués et les prélèvements biologiques analysés en urgence.

« L’enquête se poursuit afin d’élucider les circonstances exactes du drame et d’identifier les auteurs de cet acte ignoble », a conclu le communiqué, tandis que l’émotion et la colère montent dans tout le pays.

Un convoi funèbre déchirant

Lundi matin, le quartier de Ziadia, où vivait la collégienne avec ses parents, a vu se rassembler une marée humaine, figée dans la douleur. Des voisins, des proches, des anonymes… tous ont tenu à accompagner Marwa jusqu’à sa dernière demeure.

Le cortège funèbre s’est ébranlé en fin de matinée, dans une atmosphère pesante, étouffée par les sanglots. La dépouille de Marwa a été inhumée au cimetière de Zouaghi. Les cris de douleur du père, de la mère, de la famille entière, ont brisé le silence du recueillement. Leur chagrin est à la mesure de l’horreur du crime.

Aucun mot ne suffit à dire l’abîme de tristesse dans lequel est plongée la famille. Une vie, une enfance, une lumière… éteintes sans explication.

La disparition de Marwa, le 22 mai, avait déclenché un élan de solidarité dans toute la région de Constantine. Affiches, appels à témoins, battues… les habitants s’étaient mobilisés comme un seul corps. Mais l’espoir a été brutalement anéanti par la découverte de son corps.

Alors que l’enquête se poursuit, une seule attente subsiste aujourd’hui : que justice soit rendue. L’opinion publique nationale, elle aussi secouée, exige que toute la lumière soit faite sur ce drame.

La tragédie de Marwa touche au plus profond de l’âme algérienne. Elle montre néanmoins la solidarité de toute une ville toujours unifiée par un même cri face à l’injustice : « Plus jamais ça. »

L.R.

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