Les directeurs des établissements scolaires des trois paliers d’enseignement ainsi que les enseignants et même les inspecteurs se sont réunis hier au Coudiat, devant le siège de la direction de l’enseignement de Constantine pour la poursuite de leur mouvement de grève, prévu pour 3 jours et qui a débuté dimanche dernier, puisque jusque-là les portes du dialogue sont restées fermées.
En effet, pour ce sit-in, les grévistes étaient nombreux répondant à l’appel des syndicats par une présence massive devant les portes de la direction de l’enseignement pour manifester leur mécontentement mais surtout leur indignation quant au refus, par le ministère de l’éducation, au dialogue. Un des protestants, également directeur d’une école primaire et membre du syndicat national autonome des directeurs de l’enseignement primaire ( Snadep ),a déclaré que pour la première fois, les 14 syndicats du secteur étaient présents pour soutenir le mouvement. Près de 80 % de participation à l’échelle nationale pour les directeurs des primaires et environ 90 % pour le lycée, ce qui les confortent dans leurs positions.
Selon la même source, tout le corps enseignant est disposé à tenir le temps qu’il faut jusqu’à l’obtention de leurs revendications, qui restent en globalité similaires pour les trois cycles de l’éducation, à quelques différences près. Il a également tenu a soulevé qu’il trouve inconcevable que la communication ne soit pas encore établie alors que le président de la république, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, au ministère de l’éducation nationale le 02 mai 2021, l’engagement d’un dialogue avec les différents partenaires sociaux en vue d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur de l’éducation nationale et revoir également le statut particulier de l’enseignant, d’après un communiqué de la présidence. C’est d’ailleurs la raison de l’indignation des grévistes, a mentionné le membre du Snadep.
Dialogue en attente
De son côté, M. Ouadjaout Mohamed, ministère de l’Education nationale avait fait également état, le 29 avril 2021, de son plein engagement quant à la prise en charge des préoccupations qui ont été soulevées dans le secteur de l’éducation. Toutefois, la poursuite de la grève signifie que les choses ne sont pas faites dans ce sens.
Sur les principales raisons de ce mouvement, les enseignants grévistes demandent l’annulation de la double gestion des écoles primaires en les affiliant directement au ministère de l’éducation. Un autre point est la revalorisation de leurs salaires qui est éprouvée par l’érosion du pouvoir d’achat ainsi qu’une réforme du système éducatif. Additivement à cela, les prestataires revendiquent une révision du système d’indemnisation sans oublier la révision du départ à la retraite proportionnelle pour les enseignants et de leur octroyer des logements en plus d’autres demandes spécifiques à chaque palier de l’enseignement.
Ce débrayage de la part des travailleurs du secteur de l’enseignement est parti pour s’enliser tant que les grévistes n’ont pas trouvé écho à leurs revendications.
Soumeya B.M