Natif de Constantine, il a vu le jour le 1er juin 1939. La chance lui a souri car le destin en a décidé autrement, il a voulu que ce soit à proximité du mythique stade Turpin actuel Benabdelmalek Ramdane qu’il ouvre les yeux. C’est dans ce temple qu’il a d’ailleurs fait ses premiers pas dans le football, il y a de cela 82 ans jour pour jour. Le « mektoub » a vite donné sa chance à ce jeune prodige pour lui permettre d’embrasser une grande carrière de footballeur.
Il fait ses débuts au grand club des Chemins de fer, dénommé CAC Constantine vers la fin des années cinquante où il a travaillé quelques temps. Cela l’amène à participer aux différents tournois disputés à Constantine avec d’autres équipes tels que Bellevue et Sidi Mabrouk et l’USMC …parmi les séniors en 1958 -59 période marquée sanctionnée par une grande satisfaction des dirigeants du club, à côté de Benabderahmane.
À la fin de l’année 1959 il quitte le football pour rejoindre le maquis à l’âge de 19 ans. Il restera dans les rangs de la glorieuse ALN jusqu’à l’indépendance. A son de retour il rejoindra la formation du CACC une deuxième fois pour la saison 1962 -1963 où il réalise une saison parfaite, ce qui lui ouvre les portes du grand club de l’époque le MO Constantine lequel flaire la bonne affaire. Il signera sans aucun regret à l’entame de la saison 1963 -1964, il fait ses débuts au poste d’ailier droit sous la coupe de Mr Rouag Mohamed en réalisant l’accession en division d’honneur et disputant la première finale de la coupe d’Algérie où le MOC fut battu par le score de 2-1 par une magnifique et tenace équipe de l’ES Sétif, il inscrivit le seul but de l’histoire du Mouloudia en finale de coupe cela malgré le mauvais séjour de la formation constantinoise à Alger pour la préparation de cette rencontre capitale.
L’attaque mitrailleuse
Il forme avec ses coéquipiers Zefzef, Abdenouri, Sofiane Mohamed et Boulfelfel Salah, la fameuse et non moins célèbre attaque mitrailleuse qui infligea des scores lourds à toutes les défenses croisées sur son chemin au cours de la saison1967-68. Cette attaque devenue célèbre poUr ses scores de plusieurs buts, 6-0 à Saida et 5-0 SC Medioni Oran, 4-1 face au CRB et hammra et à l’extérieur 3-1 à USMBA et 1-0 au CRB. Cette équipe produisait du beau football au fil des ans avec les Saadane Rabah, Bouridah Embarek Benbakir Lyes etc.
Brahim avait des grandes qualités comme son incroyable jeu de tête et sa bonne détente, ce qui lui a valu le surnom « la tête d’or » il démontre une grande rigueur tactique et il était plutôt très rapide, un pitbull. Il se libère facilement du marquage avec sa grande pointe de vitesse en contre comme ailier. Son profil de polyvalence lui permit de jouer à tous les postes jusqu’à la fin des années soixante où il se retrouve au centre de la défense côtoyant le jeune Barkat Mourad, l’ailier reconvertit en redoutable défenseur qui ne lâchait rien, il revenait rapidement en repli et ne laissait pas une seconde de répit.
Ses performances lui permirent d’être sélectionné à plusieurs reprises en équipe nationale de police pour disputer les tournois Nord maghrébin à coté de Zefzef et Bouridah ses coéquipiers du MOC et aussi la sélection de l’Est et l’équipe nationale face à une équipe brésilienne en deux matchs à Constantine et Annaba.
Sa longue expérience a fait bénéficier certains joueurs de grande renommée lors de la transition entre les deux générations du MOC. Il a été pour une grande part en participant à la formation et à la montée du grand MOC des années soixante-dix. Sa dernière saison 1971-72 fut marquée par un retrait en beauté de sa carrière de joueur
En passant son diplôme d’entraineur, fin 1973 il a pris en main l’équipe de la DN Constantine, ce qui lui a valu de glaner un titre avec la DNC puis le MC HBouziane jusqu’en 1979. Après son expérience sur le banc, il est de retour au MO Constantine à la fin des années quatre-vingt-dix pour un court séjour comme dirigeant. Il se retirera définitivement de la scène footballistique, mise à part sa participation à des matchs de gala et différents jubilés.
Actuellement, Il mène une vie paisible et tranquille avec ses anciens camarades et vieilles connaissances avec lesquels il partage toujours les souvenirs d’une ville, d’un joueur et d’un maquisard.
On lui souhaite une longue vie pleine de santé et de bonheur dans sa ville natale.
Barkat Mohamed Mehdi.