Les dossiers chauds de Benabderrahmane

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La situation économique du pays est très inquiétante. La crise sanitaire a durement frappé une économie algérienne déjà affaiblie par une crise politique et économique marquée par la récession. Les réserves de changes sont actuellement de l’ordre de 44 milliards USD contre 53 milliards USD fin 2019. Les exportations algériennes hors hydrocarbures pour les six premiers mois de l’année 2021 s’élèvent à 2,03 milliards de dollars, soit un taux de 12,38% dans le volume global des exportations algériennes.. Ce qui confirme encore que l’économie nationale est très dépendante des hydrocarbures dont les exportations, qui représentent 60% du budget de l’État, ont baissé, en 2020, de 41%. Une baisse due aux confinements planétaires induits par la pandémie du coronavirus. Or, l’industrie des hydrocarbures représentait  20 % du PIB, 41 % des recettes fiscales et 94 % des recettes d’exportation en 2019, connaît un déclin structurel. Une situation, également, induite par plusieurs facteurs structurels – dépendance aux hydrocarbures, mauvais choix en termes de politique économique, système financier non modernisé, etc. –, mais aussi des 20 ans de spoliation programmée des richesses du pays sous l’ancien régime. Le nouveau gouvernement sous la conduite du ministre des Finances Aïmene Benabderrahmane, qui vient de sortir d’un confinement de sept jours, se retrouve, de fait, devant un certains nombres de défis : la relance économique, avec des conditions nationales et mondiales très défavorables. L’autre » épreuve, et pas des moindres  : la monnaie nationale, le dinar, va connaître au cours des prochaines années une importante dévaluation face aux devises étrangères.

Pandémie et retard dans la vaccination

Des incertitudes multiples qui font planer le doute sur la reprise de l’activité à cause de la pandémie de coronavirus. , que plusieurs organisations patronales ont laissé apparaître le désarroi dans lequel se trouvent les entreprises algériennes, notamment celles du secteur privé. Une reprise qui risque de connaître un certain retard en raison de « la lenteur du rythme de vaccination en Algérie qui  impactera négativement la relance économique », selon les prévisions de la Banque Mondiale dans son bulletin publié le 14 juin sur son site. D’autant que les risques de nouvelles vagues de contagion, d’inversion des flux de capitaux et de nouvelle diminution des échanges internationaux se profilent toujours à l’horizon. De ce fait, l’économie nationale risque de connaître un retard «à se redresser, dans un contexte de pertes d’emplois et de revenus, et de faible confiance des consommateurs et des entreprises », peut-on lire dans le bulletin de cette institution monétaire. La même source ajoute que « certaines mesures de confinement pourraient rester en place dans le pays jusqu’en 2022 », engendrant de ce fait un retard dans la reprise économique, bien que « l’industrie des hydrocarbures devrait rebondir en 2021 ». Une économie tirée par un secteur des hydrocarbures en contraction, un modèle de croissance labyrinthique mené par le secteur public et un secteur privé qui peine à devenir le nouveau moteur de la croissance économique. Autant de dossiers chauds que le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane devra solutionner pour aider l’économie nationale à se relever après la déflagration provoquée par le confinement. Sans pour autant négliger, ceux de la caisse de retraites, en corollaire l’emploi, au moment ou la pandémie remet sur la table l’idée d’une grande réforme sur la santé au travail, au risque de voir une nouvelle descente, socio-économique, aux enfers qui pourrait être fatale pour la relance de l’économie nationale, et asséner le coup de grâce le coup de grâce aux franges de la société les plus démunis.

Badis B.

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