La céréaliculture à Constantine est encore dépendante de la pluviométrie de nos jours, a déclaré hier aujournal “Le Quotidien de Constantine ” M. Brahim Latrache, directeur local par intérim des services agricoles (DSA). Et de préciser que les conditions climatiques prochaines seront décisives quant aux rendements escomptés de cette filière avec des risques de voir une baisse significative si ce manque hydrique persistait.
En effet, l’irrigation étant l’un des facteurs déterminants dans la production des céréales et en l’absence d’autres systèmes palliatifs, celle-ci est toujours revue à la baisse dans la cité des ponts qui enregistre, ces dernières années, une insuffisance en matière de précipitations.
S’agissant de l’attribution des autorisations pour le forage de puits d’irrigation agricoles, le même interlocuteur a affirmé que pratiquement toutes les demandes conformes déposées par les agriculteurs ont été accordées, mais que le faible débit demeure un facteur limitant puisque desservant de petites superficies.
Cela dit, M. Latreche a indiqué qu’il existait plus d’une vingtaine de retenues collinaires à travers toute la wilaya mais qu’elles sont malheureusement toutes sèches actuellement et que l’espoir réside dans l’exploitation des eaux des “ Oueds ” à court terme ou encore une relance pour un apport exceptionnel à partir du barrage de Beni Haroun.
Sur ce point, plusieurs propositions ont été émises pour la levée partielle de l’interdiction de l’usage des cours d’eaux en attendant son application concrète. Toutefois, cette mesure concernerait essentiellement les céréales et l’arboriculture, a-t-il souligné.
Pour rappel, la campagne labours-semailles dans la wilaya de Constantine a ciblé une superficie globale de 90.900 hectares avec 64.000 hectares réservés au blé dur, 18.000 hectares pour le blé tendre, 7670 hectares consacrés à l’orge ainsi que 1.200 hectares pour l’avoine.
Or, le manque de pluie récurrent compromet de manière significative la campagne céréalière en Algérie et le recours à de nouveaux systèmes d’irrigation modernes devient urgent et nécessaire en vue de développer cette filière stratégique et avoir de meilleurs rendements à l’avenir.
99% du cheptel recensé
Par ailleurs et abordant le volet du recensement du cheptel à Constantine, le DSA par intérim a indiqué que l’opération sur le terrain est achevée à près de 99% dans la wilaya avec plus de 50% de données saisies sur les plateformes des ministères dédiés à cet effet, celui de l’Intérieur et de l’Agriculture.
Et d’ajouter qu’à l’ère de la numérisation qui prend de plus en plus de place en Algérie en venant profiter à l’élevage du bétail, cette opération de recensement allait permettre une meilleure gestion sur la base de statistiques précises mais aussi l’élaboration de programmes prospectifs permettant la préservation de la richesse animale.
Ainsi, les chiffres recueillis jusqu’à ce jour dans la wilaya sont de l’ordre de 40 819 têtes bovines dont 29 733 femelles et 19 773 vaches laitières. Pour les ovins, 179 622 têtes ont été dénombrées dont 136 372 femelles. Quant aux caprins, il est question de 20 945 têtes avec 16 012 femelles ainsi qu’une seule tête cameline recensée et 812 chevaux dont 120 juments.
Soumeya B.M
