Constantine commémore Cheikh Benbadis

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Plongée dans le réformisme

Des cérémonies commémoratives ont été organisées dans toute l’Algérie, pour le 81 e  anniversaire de la mort du fondateur de l’Association des oulémas musulmans algériens.

Comme chaque année à Constantine, ville natale d’Abdelhamid Ibn Badis, on célèbre lajournée du savoir. A cette occasion, un programme spécial a commencé, jeudi dernier, avecl’ouverture des activités du colloque international sous le thème : “ Les similitudeshumanitaires dans la pensée de la réforme religieuse islamique européenne et arabe à l’èremoderne ”.

Pour le début des festivités, la première halte était dans la salle des conférences Abdelhamid Ibn Badis de l’université des sciences islamiques El Emir Abdelkader en présence de M. Saci Ahmed Abdelhafid, chef de l’exécutif local, du président de l’APW,  du  Pr. Abdelaziz Chelli, président du bureau de Constantine de l’Association des Oulémas musulmans algériens (AOMA), des autorités militaires et de sécurité locales, de représentants de la famille universitaire et d’un groupe de chercheurs. Dans son allocution à cette occasion, monsieur le wali de Constantine a mis en exergue le rôle prépondérant de l’illustre savant Ibn Badis dans la révolution algérienne. “ Constantine exprime sa reconnaissance envers son bon fils et ce colloque n’est qu’une continuité pour la diffusion du message de la réforme, du savoir et des connaissances en suivant le progrès des nations ” a t-il ajouté. Suite à cela, plusieurs interventions de la part de professeurs se sont enchaînées pour développer la thématique : “  Les similitudes humanitaires dans la pensée de la réforme religieuse islamique européenne et arabe à l’ère moderne ” .

En second lieu, M. Saci et sa délégation se sont rendus, au palais de la culture Malek Haddad pour inaugurer un salon du livre qui s’est tenu spécialement pour l’occasion ainsi qu’assister à la cérémonie en l’honneur du Cheikh qui a vu les interventions : du Wali qui a réitéré l’importance du symbole que représente l’intellectuel algérien. Puis l’écrivain et historien

Abdelaziz Filali, président de la fondation Ibn Badis a, quantà lui, saluéla mémoire l’illustre savant en tant que combattant contre le colonialisme et défenseur de l’islam. Pour sa part, le Dr Ahmed Sari a focalisé son discours sur les mouvements deréforme au début du XXe siècle et le  Dr Semai Ismail a clôturé en démontrant avec brio,l’importance des hymnes populaires et de la poésie et ce d’un point de vue socioculturel.

Un symbole célébré à l’échelle nationale

En outre, il faut savoir que Constantine n’est pas la seule ville à gratifier cet emblème national, c’est tout le pays qui pense à ce leader du mouvement réformiste en Algérie en ce jour.  Pour l’occasion, M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République a même adressé, à la veille de la journée du savoir, un message, selon l’APS dans lequel il rend hommage à l’érudit cheikh et ses compagnons en rappelant que ces hommes de savoir et de vénération de leurs parties , se sont dressés contre les plans coloniaux haineux qui ont visé à occulter l’identité nationale et détruire ses fondements : la religion, la langue et la culture, a-t-il  déclaré dans son discours.

Abdelhamid Ibn Badis a laissé une empreinte intemporelle et un patrimoine culturel à travers les époques. En effet, en plus de compter parmi les réformateurs du monde arabe, il est le leader de  la renaissance en Algérie et le fondateur de l’Association des Oulémas musulmans algériens. Ce savant a consacré sa vie en plaidant la cause d’un changement qui est effectif mais surtout fondé sur des bases d’attachement de l’individu à son identité ainsi que les unités nationales. Ce grand leader,  issu d’une famille aisée connue pour son amour  pour le savoir.

, a vu le jour à Constantine le 4 décembre 1889 et il est décédé le 16 avril 1940. Depuis, le jour de sa disparition est devenue une date indélébile pour tous les algériens qui célèbrent cette journée du savoir en ayant une pensée pour ce grand homme. Constantine reste au rendez-vous pour sa commémoration et un passage au cimetière du centre-ville est la dernière halte effectuée pour se recueillir sur son tombeau et pour la lecture de la Fatiha sur son âme.

Soumeya B.M. et Chrif R.

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