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mardi 28 octobre 2025

Constantine : La sécurité énergétique au coeur d’un débat stratégique

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Alors que la transition énergétique s’impose à l’échelle mondiale, l’Algérie engage une réflexion stratégique sur son avenir énergétique. C’est dans ce contexte que s’est tenu, mardi à Constantine, un séminaire national consacré à « La sécurité énergétique en Algérie : enjeux et défis », réunissant chercheurs, experts et universitaires venus de vingt établissements à travers le pays.

Organisée par le laboratoire Grand Maghreb – Économie et Société de l’Université Abdelhamid Mehri (Constantine 2), cette rencontre a été l’occasion de poser les bases d’un débat scientifique sur la souveraineté énergétique du pays, à l’heure où les équilibres mondiaux du secteur sont bousculés par les impératifs climatiques, les évolutions technologiques et les tensions géopolitiques.

Vers une pensée stratégique nationale

Dans son discours d’ouverture, le professeur Noureddine Layachi, doyen de la faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, a insisté sur l’importance d’une approche stratégique de long terme, centrée sur la diversification du mix énergétique.

« La sécurité énergétique ne peut plus être réduite à la simple garantie de l’approvisionnement. Elle implique aussi la réduction des gaspillages, la rationalisation de la consommation et l’amélioration de l’efficacité énergétique », a-t-il souligné.

Le professeur a également plaidé pour un renforcement massif des investissements dans les énergies renouvelables, condition indispensable, selon lui, à la résilience économique de l’Algérie face à la volatilité des marchés pétroliers.

Capital humain et innovation au service de la transition

Présidant les travaux du séminaire, le professeur Nadji Benhocine a mis l’accent sur le rôle stratégique de la recherche et de la formation dans l’accompagnement de la transition énergétique. Il a souligné la nécessité de mobiliser la ressource humaine, stimuler l’innovation technologique et développer des partenariats solides entre les universités et les entreprises, en particulier dans les secteurs du solaire et de l’éolien.

« Il est temps de concevoir une transition énergétique équilibrée, qui concilie impératifs économiques et exigence environnementale », a-t-il affirmé, rappelant que l’Algérie est tenue par des engagements internationaux en matière de lutte contre les changements climatiques.

Le solaire, un atout stratégique sous-exploité

Parmi les contributions marquantes, le Dr Slimane Hadjarsi, de l’université de Ghardaïa, a présenté une analyse des opportunités et des obstacles liés au développement des énergies renouvelables en Algérie. Il a rappelé que le pays dispose d’un potentiel solaire parmi les plus élevés au monde, un avantage compétitif majeur encore largement sous-exploité.

« Avec ses ressources naturelles exceptionnelles, notamment dans le Sud, l’Algérie a toutes les cartes en main pour devenir un acteur régional incontournable dans le domaine de l’énergie propre », a-t-il affirmé.

Un tournant à négocier sans tarder

Ce séminaire, riche en échanges et en perspectives, a mis en lumière l’urgence pour l’Algérie de sortir de sa dépendance aux hydrocarbures et de se positionner sur les nouvelles dynamiques énergétiques mondiales. À travers les voix des experts réunis à Constantine, un message clair a été envoyé : l’avenir énergétique du pays dépendra de sa capacité à anticiper, innover et coopérer.

K.N.

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