Cosider par ci, Cosider par-là ! Là où il y a un problème de gros oeuvre, Cosider est appelée à la rescousse. Dernier fait d’armes du Groupe Cosider, l’achèvement du nouveau stade de Tizi Ouzou, lancé en 2010. Après avoir constaté un retard dans la réalisation, qui a fait couler beaucoup d’encre et autorisé les commentaires les plus acerbes, les hautes autorités du pays ont décidé de confier les travaux restants à réaliser du stade de 50.000 places de Tizi-Ouzou, au Groupe Cosider par la procédure du gré à gré. Un projet ayant déjà consommé plus de 32 milliards de dinars tandis que le coût des travaux restants est estimé à 12 milliards de dinars, selon les chiffres communiqués par le maître de l’ouvrage. Autre bonne nouvelle ! Après plus de 13 ans d’attentes enfin les travaux de réalisation du centre anti-cancer d’Amizour (Béjaia) seront bientôt entamés. Le marché a été officiellement confié, en avril dernier, à …l’entreprise Cosider. L’ordre de service (ODS) a été signé par directeur de la santé de wilaya de Béjaia, en sa faveur pour qu’elle puisse débuter les travaux sans aucune contrainte. Autre fait d’armes, la réception du tunnel de Djebel Ouahch durant l’année 2025. Une réhabilitation confiée à l’entreprise nationale de travaux publics Cosider après que le consortium japonais pour l’autoroute algérienne (Cojaal) a démontré son incapacité à résoudre le problème du tunnel de Djebel Ouahch. Toujours au niveau de la ville des Ponts suspendus, Alstom a lancé la phase finale des essais dynamiques et des intégrations système sur le tronçon de l’extension de tramway de Constantine. Un chantier confié à Cosider Travaux publics en partenariat avec l’Entreprise du Métro d’Alger (EMA). La liste est des réalisations longues, en dépit des conséquences induites par la pandémie du coronavirus. Des résultats révélateurs du « fait que le savoir-faire n’est le monopole de personne. » En effet, le niveau de compétence et de compétitivité auquel est parvenue l’entreprise a fait que la crise économique mondiale qui prévaut depuis 2014 n’a pas eu de grand impact sur son activité. Pour preuve, ses clients traditionnels continuent de lui faire confiance pour la qualité des travaux réalisés, souvent complexes et effectués dans un environnement parfois contraignant. Ce qui a permis au Groupe COSIDER de maintenir sa courbe de croissance et à réussir, grâce à une mobilisation, de nouvelles affaires d’un montant de plus de 166 milliards de DA, tout en portant son plan de charges à la clôture de l’exercice à 422 Milliards de DA, soit une couverture d’activité de 26 mois. Un exemple de réussite à méditer en ces temps de relance économique. Arriver à se positionner comme premier groupe économique public dans le secteur des BTP, n’a pas été une simple affaire.
D’endetté à une lourde assise financière
Créée en 1979 par la SNS ( Société nationale de sidérurgie) et le groupe danois Christiani et Nielsen, sous forme de société d’économie mixte, Codidr devient filiale à 100 % de la SNS en 1982 avant d’être autonome dans le cadre de la restructuration organique des entreprises engagée par les pouvoirs publics algériens en 1988 et transformée en SPA (Société par Actions) en 1989. La grande aventure du nouveau Cosider débuta en 2010, année durant laquelle la société est érigée en Groupe. Composé de 10 filiales par spécialités, aux activités diverses, notamment les travaux publics et ouvrages d’art, le bâtiment et le génie civil, les travaux hydrauliques, le transport des hydrocarbures et de l’énergie électrique, en plus de l’agriculture le Groupe Cosider s’est positionné comme l’une des premières forces économiques nationales tout en prenant part de manière efficace à la relance économique engagée par les pouvoirs publics. Arriver à se positionner comme premier groupe économique public dans le secteur des BTP, n’a pas été une simple affaire. Le groupe Cosider a connu des turbulences financières au point de geler, en 2003, les frais financiers. Néanmoins, grâce à l’abnégation des managers et la détermination des employés, le Groupe a su remonter la pente au point de finir l’année 2019 avec d’un chiffre d’affaires dépassant les 208 milliards de dinars. En effet, durant l’exercice 2019, le Groupe COSIDER a su maintenir sa courbe de croissance et a réussi grâce à une mobilisation de nouvelles affaires d’un montant de plus de 166 Milliards de DA, à porter son plan de charges à la clôture de l’exercice à 422 Milliards de DA, soit une couverture d’activité de 26 mois. Bien mieux, Cosider Canalisation a signé l’année dernière avec Sonatrach des contrats de l’ordre de 13,5 milliards de dinars pour l’un, et 2,9 milliards de dinars pour l’autre. Une assise permettant au groupe d’investir quelques 300 millions de dinars par an pour la formation de son personnel.
Une panoplie de métiers
Contrairement aux autres entreprises se contentant d’une mono-activité, Cosdier est présents dans toutes les activités du bâtiment et travaux publics, dans la réalisation des routes, des autoroutes, des aéroports, de logements, des travaux maritimes, y compris le rail pour lequel il a acquis le savoir-faire nécessaire pour toutes les phases, jusqu’à la pose du rail. Bonne initiative du fait que le Groupe Cosider s’impose aujourd’hui comme alternative sérieuse aux entreprises étrangères qui avait le monopole des marchés de réalisation de chemins de fer, faute de concurrence algérienne d’envergure. Sur un autre registre, le Groupe compte 18 barrages à son actif. D’ailleurs, le Groupe Cosider s’est investi dans les travaux souterrains, unique entreprise nationale ayant participé à la réalisation du métro d’Alger. Dans sa quête de diversification de ses activités, le Groupe Cosider s’est tourné aussi vers les filières agricoles. Des atouts lui permettant de se projeter vers l’international. D’autant que Cosider est devenu le plus gros poseur au monde de pipes de 48 pouces, après avoir débuté en partenariat avec des entreprises françaises ou turques. Tout cela concourt à faire de Cosider un groupe puissant, diversifié, solidement intégré autour de ses filiales.
Badis B.