L’USM Alger décroche sa neuvième étoile au détriment du CR Belouizdad. À la tribune d’honneur, il y avait un certain Courbis, le Marseillais Rolland Courbis. « J’ai été invité et j’en suis très heureux, car ce n’est jamais facile d’aller en finale de Coupe d’Algérie. Et comme je suis superstitieux, j’espère que ma présence portera chance à l’USMA », a-t-il déclaré. Chose faite, le futur coach des Rouge et Noir a réussi sans manager.
Rolland Courbis connaît bien la maison. En 2012-2013, il avait déjà pris les rênes du club algérois, menant l’USMA à un prestigieux doublé Coupe d’Algérie – Coupe Arabe. Son retour, même furtif, réveille chez les supporters un souvenir glorieux. Pourtant, il n’a plus coaché depuis son court passage à Sète en 2022, privilégiant depuis son rôle d’éditorialiste et consultant.
Il est ainsi l’un des plus heureux des entraîneurs qui coacheront les pensionnaires de la Ligue 1 Mobilis au titre de l’année footballistique 2025-2026. Mais si sa désignation à la tête de l’USMA est somme toute logique compte tenu des résultats décevants des enfants de Soustara en championnat, il est étonnant de voir le MC Alger se séparer de son entraîneur, le Tunisien Khaled Benyahia, et ce malgré le fait qu’il vient de décrocher le titre tant convoité de champion d’Algérie. Champion, mais remercié : une décision qui illustre l’instabilité chronique du banc algérien, où le mérite sportif ne garantit plus la continuité. Le champion, sans coach, cherche un nouveau coach…
Bref, aussi paradoxal soit-il, gagner ne vous prémunit pas d’une éviction. Et comme les clubs algériens ont cette « fièvre changeante », alors à la fin de la saison, on efface tout et on recommence.
La « révolution » Zinnbauer donne des ailes
Il faut dire que la « révolution » de l’Allemand Josef Zinnbauer à la JS Kabylie, notamment sur le plan du jeu, a réussi à transformer l’équipe, à lui insuffler une nouvelle dynamique et à séduire les supporters. Résultat : une dynamique nouvelle, un jeu modernisé et des tribunes reconquises.
À travers cette philosophie, l’Allemand a donné des idées aux autres clubs de la Ligue 1 Mobilis, qui se sont empressés de se débarrasser de leurs coachs et d’aller faire leurs emplettes à l’étranger, en Europe surtout.
C’est le cas du CS Constantine qui a pisté le technicien germano-croate Tomislav Stipi? pour prendre les rênes de l’équipe première au titre de la saison prochaine, en remplacement de Kheïreddine Madoui, avant d’opter finalement pour le Bosniaque Rusmir Cviko. Ce dernier possède une riche expérience dans les pays arabes, notamment au Kazma SC du Koweït, qu’il a entraîné de janvier à mai de cette année, après un passage au Raja de Casablanca au Maroc. Il avait également dirigé Al Orobah FC en Arabie Saoudite ainsi qu’Al Arabi SC au Koweït. Par ailleurs, il a été l’adjoint du sélectionneur national bosniaque Dušan Bajevi? en 2020.
L’ES Sétif n’est pas en reste. Après le court épisode Kouki, elle est sur les traces d’un entraîneur européen. Les Ententistes, qui ont complètement raté leur saison, semblent cette fois-ci décidés à rebondir en se mettant à l’heure européenne.
Tout porte à croire que les ténors, ou le « Big six » — à savoir le MC Alger, l’USM Alger, le CR Belouizdad, la JS Kabylie, l’ES Sétif et le CS Constantine — mettront les bouchées doubles en prévision de la prochaine saison footballistique. Cela témoigne d’une volonté commune : se professionnaliser davantage, moderniser les méthodes et viser plus haut, aussi bien sur la scène nationale qu’en compétitions africaines.
Du coup, le « Big six » se mettra à l’heure européenne pour maximiser ses chances, jouer les premiers rôles et tenter de rafler le maximum de titres.
Le « Big Six » s’internationalise, et le public algérien attend désormais que cette mutation se traduise par un spectacle plus riche, un jeu plus ambitieux et des résultats au rendez-vous.
Ça promet !
Samir B.



