Pour sa première participation à un quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations Féminine, l’équipe nationale algérienne s’est inclinée avec les honneurs face au Ghana, après une rencontre âpre et indécise conclue aux tirs au but (0-0, 2-4 t.a.b.).
L’histoire était belle. Inédite, prometteuse, porteuse d’espoirs. Mais elle s’est arrêtée aux portes du dernier carré. L’Algérie féminine, qualifiée pour la première fois de son histoire en quart de finale de la CAN, a vu son rêve s’éteindre dans la cruelle loterie des tirs au but, face à une équipe ghanéenne plus réaliste dans l’ultime exercice.
Une emprise stérile
Dès les premières minutes, les joueuses de Radia Fertoul imposent leur empreinte sur le jeu. Les Algériennes affichent un visage conquérant, avec une possession de balle nettement en leur faveur et un bon pressing à la perte. Toutefois, cette domination territoriale reste stérile. Malgré leur maîtrise, les Vertes peinent à franchir les lignes ghanéennes, bien regroupées et disciplinées défensivement.
En face, le Ghana se montre plus tranchant lorsqu’il s’approche de la surface algérienne. Sans être véritablement dangereuses, les Black Queens se créent les situations les plus nettes de la première période, tentant leur chance à six reprises, même si une seule frappe trouve le cadre. L’Algérie, trop prudente dans les derniers mètres, termine la première mi-temps sans véritable occasion franche.
Un scénario figé jusqu’au bout
Le second acte ne change rien à la physionomie du match. L’Algérie conserve le ballon, fait circuler, tente d’élargir le jeu, mais ne parvient pas à créer de décalages décisifs. Les rares incursions offensives sont rapidement avortées par la défense ghanéenne, très rigoureuse. De son côté, le Ghana intensifie ses efforts offensifs et multiplie les frappes lointaines, souvent mal ajustées : 16 tirs au total pour les Ghanéennes, mais seulement deux cadrés, contre 7 tentatives pour l’Algérie, également avec deux tirs cadrés.
Le temps réglementaire s’écoule sans qu’aucune des deux équipes ne parvienne à faire la différence. Les prolongations ne dérogent pas à la tendance générale : engagement, tension, mais peu de créativité dans les zones décisives.
Une issue cruelle mais pleine d’enseignements
Il faut finalement en passer par les tirs au but pour départager les deux formations. Et à ce jeu-là, les Ghanéennes se montrent plus lucides, plus précises, transformant quatre tentatives contre seulement deux pour les Algériennes. La sentence est tombée. L’Algérie quitte la compétition au stade des quarts, mais avec le sentiment d’avoir franchi un cap.
Ce parcours, inédit dans l’histoire du football féminin algérien, marque un tournant. Si la déception est immense pour les coéquipières de Lina Boussaha, cette CAN 2024 aura aussi été celle de l’émergence, de la maturité acquise et de la confirmation d’un potentiel collectif en pleine évolution.
Le Ghana, de son côté, poursuit son aventure et retrouvera les demi-finales, avec la ferme ambition de retrouver les sommets du football africain.
S.B.



