L’Algérie déploie une stratégie énergétique ambitieuse visant à renforcer sa position de leader en Afrique tout en amorçant une transition vers des énergies plus durables. Avec un investissement prévu de 60 milliards de dollars entre 2025 et 2029, le pays met en œuvre une approche intégrée alliant exploration, diversification énergétique et coopération internationale.
Exploration et production : renforcer les fondamentaux
Le groupe Sonatrach, acteur clé de l’industrie énergétique algérienne, concentre 80 % de cet investissement sur l’amont pétrolier et gazier. Cette décision stratégique vise à soutenir la production nationale face à une demande intérieure croissante et à maintenir les exportations. En 2025, Sonatrach a réalisé 13 nouvelles découvertes pétrolières entre janvier et août, grâce à des levés sismiques couvrant plus de 15 500 km² et à une augmentation de 15 % du forage d’exploration par rapport à l’année précédente. Des partenariats internationaux renforcent cette dynamique, notamment avec Midad Energy (Arabie Saoudite), Sinopec (Chine) et Eni (Italie), totalisant des investissements de plusieurs milliards de dollars.
Transition énergétique : diversification et durabilité
Parallèlement, l’Algérie engage des réformes pour diversifier son mix énergétique. La Stratégie Nationale de Développement de l’Hydrogène, lancée en 2023, vise à positionner le pays comme un acteur majeur de l’hydrogène vert et bleu, en exploitant ses vastes ressources solaires et éoliennes. Cette feuille de route s’inscrit dans un programme plus large de transition énergétique, incluant le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Des projets tels que le reboisement de 520 000 hectares et l’initiative « Zéro émission de méthane » témoignent de l’engagement de l’Algérie envers la réduction de son empreinte carbone.
L’Algérie cherche à renforcer sa position sur la scène énergétique mondiale en établissant des partenariats stratégiques. Des accords avec des entreprises internationales, tels que Midad Energy, Sinopec et Eni, illustrent cette volonté de coopération. Ces collaborations visent à développer les ressources énergétiques du pays tout en favorisant le transfert de technologies et le développement de compétences locales.
Cette stratégie énergétique ambitieuse s’accompagne d’une projection de 193 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) de production primaire d’hydrocarbures pour 2026, soit une augmentation de 2 % par rapport à 2025. Les exportations d’hydrocarbures ont généré 31 milliards de dollars de recettes à la fin du mois de septembre 2025, soutenant ainsi les finances publiques et renforçant la position économique du pays.
En conclusion, l’Algérie met en place une stratégie énergétique globale visant à renforcer sa production d’hydrocarbures tout en amorçant une transition vers des énergies plus durables. Cette approche intégrée, alliant investissements dans l’amont pétrolier et gazier, développement des énergies renouvelables et coopération internationale, positionne le pays comme un acteur clé sur la scène énergétique mondiale.
L.R.
