L’Algérie s’apprête à injecter 4 000 barils supplémentaires par jour sur le marché mondial dès le mois de décembre. Cette hausse s’inscrit dans la décision collective prise ce dimanche par huit pays de l’OPEP+ — parmi lesquels figurent l’Arabie saoudite, la Russie et les Émirats arabes unis — d’augmenter leur production globale de 137 000 barils par jour.
Cette mesure, adoptée lors d’une réunion ministérielle tenue par visioconférence, précède une période de gel de toute nouvelle hausseprévue entrejanvier et mars 2026, afin de tenir compte du repli saisonnier de la demande mondiale en énergie.
Pour Alger, cette décision traduit un réajustement maîtrisé, pensé dans un contexte économique mondial encore volatil.
« Cette augmentation mesurée témoigne d’une approche prudente et concertée », a affirmé Mohamed Arkab, ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, qui représentait l’Algérie aux côtés du PDG de Sonatrach, Noureddine Daoudi, et duprésident de l’ALNAFT, Samir Bekhti.
Le ministre a souligné que l’objectif commun reste de préserver l’équilibre et la stabilité du marché pétrolier, tout en répondant aux besoins croissants des consommateurs.
« Le gel décidé pour le premier trimestre 2026 s’inscrit dans une logique de vigilance, pour suivre de près l’évolution du marché et maintenir la cohérence des efforts entrepris », a-t-il précisé.
Cette coordination entre les huit producteurs — Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Irak, Kazakhstan, Koweït, Oman, Russie et Algérie — illustre la discipline interne du groupe OPEP+, qui tente depuis plusieurs mois de stabiliser les cours dans une conjoncture où les tensions géopolitiques, la transition énergétique et la croissance mondiale créent de nouvelles incertitudes.
