Le wali et parlementaires scellent un pacte territorial pour accélérer les chantiers structurants. En effet, les chantiers structurants s’imposent désormais comme la vitrine d’une Constantine en mutation.
Lors du dernier conclave entre le wali Abdelkhalek Sayouda et les parlementaires des deux chambres, la feuille de route du développement local s’est articulée autour de projets concrets destinés à fluidifier la circulation, désengorger les écoles et moderniser le cadre de vie des citoyens.
Des projets d’envergure pour remodeler la ville
En tête des priorités, la double voie de la route de wilaya n°101, reliant Ali Mendjeli à Aïn Smara, s’impose comme un levier majeur pour décongestionner un axe saturé au quotidien.
Autre réalisation phare : le tunnel de Sissaoui sur la RN3, appelé à transformer durablement la mobilité urbaine et à réduire les points de friction du trafic.
S’y ajoute le doublement de la RN10 entre Ouled Rahmoun et Sigus, destiné à améliorer la connectivité intercommunale et à soutenir la dynamique économique régionale.
Dans le registre des équipements de proximité, la wilaya a également prévu la construction de piscines municipales dans les communes de Zighoud Youcef, Didouche Mourad, Ibn Ziad et Hamma Bouziane, afin de promouvoir les loisirs et l’inclusion sociale des jeunes. Ces infrastructures sportives, complétées par d’autres équipements en cours d’étude, incarnent la volonté des pouvoirs publics de réinvestir le terrain social par des actions concrètes.
L’eau, l’école et la santé : des urgences ciblées
Les débats entre élus et exécutif local ont mis en relief les préoccupations majeures des citoyens : l’accès à l’eau potable, la surcharge scolaire et la qualité des services de santé.
Le wali a reconnu la nécessité de corriger les déséquilibres persistants dans la distribution d’eau et a présenté les opérations en cours pour fiabiliser le réseau et garantir la continuité du service.
Le secteur éducatif, lui aussi sous tension, bénéficiera d’une série d’ouvertures d’écoles intégrées dans les pôles d’habitat groupé, ainsi que de nouveaux projets proposés à l’inscription. Ces établissements devraient permettre à la wilaya d’atteindre une « réelle aisance » et de réduire les taux d’encombrement.
Quant au secteur de la santé, les discussions ont porté sur l’amélioration de l’offre territoriale et la mise à niveau des structures existantes pour renforcer la couverture sanitaire.
Une rencontre de concertation au sommet
Ces annonces ont été formulées mercredi soir, lors de la réunion périodique de concertation tenue au siège du cabinet de la wilaya.
Sous la présidence du wali Abdelkhalek Sayouda, cette rencontre a rassemblé les députés et sénateurs représentant Constantine, le wali délégué d’Ali Mendjeli, les présidents de daïra, les cadres exécutifs et les directeurs des principaux secteurs.
Objectif affiché : institutionnaliser une gouvernance participative où les décisions locales s’appuient sur un dialogue constant entre élus et administration.
Les parlementaires ont salué cette démarche, qu’ils considèrent comme un outil essentiel pour la remontée des préoccupations citoyennes et la coordination entre niveaux de décision. Pour eux, ces réunions régulières constituent un espace de priorisation, de suivi des engagements et de mobilisation des moyens auprès des instances centrales.
Une stratégie de gouvernance participative
La rencontre s’inscrit dans le cadre de la politique de gouvernance territoriale prônée par la wilaya : écouter, informer, prioriser et agir.
Le wali a souligné que cette méthode repose sur une articulation étroite entre planification stratégique et réactivité administrative.
L’idée : transformer les échanges politiques en instruments de pilotage opérationnel, et faire de la proximité un principe de gestion publique.
Programmes 2026 : cap sur la consolidation
Abdelkhalek Sayouda a présenté un état d’avancement des programmes récemment attribués à la wilaya et des enveloppes budgétaires prévues pour l’exercice 2026.
Les financements couvriront plusieurs secteurs clés : éducation, santé, hydraulique, travaux publics et animation socio-sportive.
Le wali a insisté sur le rôle central des parlementaires dans le plaidoyer territorial : « Il nous faut défendre nos projets au niveau central pour garantir à Constantine les ressources qu’elle mérite. »
Les députés ont été invités à prolonger leur action auprès des institutions nationales pour obtenir des arbitrages favorables et compléter le portefeuille des projets en attente.
Réponses immédiates et suivi renforcé
Les responsables techniques ont apporté des réponses précises aux doléances exprimées. Le wali a donné des instructions claires pour le traitement prioritaire de plusieurs dossiers et demandé l’élaboration de feuilles de route sectorielles assorties de calendriers d’exécution.
Cette méthode, axée sur la réactivité et la transparence, vise à réduire les retards accumulés et à donner davantage de visibilité aux citoyens sur l’avancement des projets.
Des défis persistants à relever
Au-delà des annonces, les échanges ont mis en évidence les défis structurels : financement durable, coordination interinstitutionnelle, modernisation du cadre réglementaire et intégration du contenu local dans les marchés publics.
Le volet environnemental, notamment la gestion rationnelle des ressources en eau, a également été évoqué comme une condition essentielle de la durabilité des projets.
Une dynamique territoriale à concrétiser
In fine, le wali Sayouda a réaffirmé son engagement à accompagner les élus dans le suivi des dossiers et à lever les blocages administratifs.
Pour lui, ces rencontres doivent se traduire « non pas seulement par des bilans, mais par des résultats concrets sur le terrain ».
La tenue régulière de ces réunions confirme la volonté d’instaurer une gouvernance de proximité fondée sur la concertation, la co-responsabilité et la performance.
Les prochains mois diront si cette dynamique participative, désormais au cœur de la méthode Constantine, saura transformer les engagements en réalisations visibles et durables.
L.R.



