Face aux défis climatiques et aux incertitudes géopolitiques, l’Algérie se prépare à renforcer sa souveraineté alimentaire. La banque nationale de semences et de gènes, prévue pour 2026, vise à protéger le patrimoine agricole, développer des cultures résilientes et soutenir la modernisation de l’agriculture nationale.
La banque algérienne de gènes, qui sera opérationnelle début 2026, constitue un outil stratégique pour la sécurité alimentaire et l’autosuffisance du pays. Confirmée par le ministre de l’Agriculture, Yacine El Mahdi Oualid, elle permettra de conserver, valoriser et améliorer les semences locales et les souches animales, tout en s’appuyant sur les instituts techniques spécialisés.
Avec une capacité de conservation de 6 000 souches et un potentiel de 80 000 semences, la banque couvrira un large éventail d’espèces végétales (céréales, légumineuses, plantes industrielles, arbres forestiers, aromatiques et médicinales) et animales (bovins, ovins, caprins et équins). L’objectif est de reconstituer le patrimoine génétique local, perdu ou délaissé, et de le doter d’une résilience accrue aux changements climatiques et aux pathologies, améliorant ainsi rendement et qualité de production.
Pour les experts, les gènes sont au cœur de la révolution agricole : ils permettent de sélectionner des variétés et des races mieux adaptées aux sols, au climat et aux besoins économiques. Cette stratégie est au centre des politiques visant à moderniser l’agriculture, renforcer la compétitivité et réduire la dépendance aux semences importées.
La banque de gènes, créée à Baraki en 2023, sera accompagnée de pôles agricoles et d’initiatives de recherche, impliquant universités et centres scientifiques. Elle représente ainsi un levier de souveraineté alimentaire, d’innovation technologique et de développement durable pour l’Algérie.
