Le chargé de la communication de la société de l’eau et de l’assainissement de Constantine (Seaco) M. Oussama Mokrani a affirmé que la surconsommation des citoyens en plus d’une extension massive des cités sont à l’origine des perturbations liées à l’approvisionnement en eau potable de la wilaya.
Sur ce point, le même responsable a soulevé que l’entreprise tient compte du nombre d’habitants pour l’élaboration du réseau de distribution en eau potable et qu’aux vus des changements et expansions fulgurantes des cités, même en ajoutant de nouveaux points de raccordements et en procédant à la réhabilitation des zones concernées, le problème ne peut être résolu de manière efficace.
De plus, continue-t-il, il arrive qu’en voulant arranger les choses dans ce sens, elles se gâtent d’un autre côté avec des tuyaux qui ne résistent plus à la pression et craquent pour se retrouver en définitive face à une coupure d’eau pour des travaux de réparation prenant beaucoup de temps ce qui n’arrange guère les affaires des citoyens. C’est notamment le cas au quatrième kilomètres ainsi que Boumerzoug qui sont plus concernés que les autres avec la récurrence de ce type de soucis dans ces quartiers.
D’un autre côté, le responsable de la communication de la SEACO a poursuivi en citant à titre d’exemple le problème que rencontrent certains habitants de la nouvelle ville et plus précisément à l’UV 17 et 18 où des logements sociaux se trouvent en bas des immeubles de la Cnep Immo. Les premiers suivent le régime forfaitaire alors que les seconds ont des compteurs. Toutefois, ce sont les derniers qui sont lésés puisque l’eau ne leur parvient pas vu que leurs habitations sont situées en hauteur et que la pression n’est pas suffisante alors que les autres peuvent en profiter pleinement sans se soucier de la consommation excessive puisqu’ils ne risquent pas d’avoir de factures salées.
Par ailleurs, M. Mokrani a tenu à lever le voile également sur le volet des compteurs. Il estime à ce sujet, que leur nombre est très insuffisant. Il a précisé que près de 28 000 abonnés suivent le système des forfaits actuellement. D’ailleurs, les perspectives pour cette année 2021 visent l’installation de 30 000 compteurs. Il est clair que le système forfaitaire prime avec les conséquences qui en découlent, à savoir une consommation excessive pour une mensualité dérisoire ne couvrant pas les frais de la société surtout que les charges liées à l’épuration et l’assainissement de l’eau du barrage de Beni Haroun sont excessives, a ajouté le même responsable.
Une production qui demeure insuffisante
A ce sujet, M. Mokrani a précisé également que le barrage de Beni Haroun est la principale ressource pour l’alimentation en eau de la wilaya de Constantine à près de 80 %. Cependant, la production en eau reste inchangée, a affirmé le chargé de la communication de la Seaco et cela été comme hiver, puisque l’unité de Sidi Khelifa, station de traitement de l’eau, produit la même quantité d’eau potable avec ses 4 bassins qui sont exploités à leur maximum. Aussi, et en vue d’une meilleure optimisation des ressources du barrage, un projet de création d’un cinquième bassin est en cours pour augmenter davantage la production en eau qui desservira la wilaya de Constantine et assouvir ainsi les besoins des citoyens.
Soumeya B.M