Menaces sur les examens de baccalauréat

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« A situation exceptionnelle, modalités d’action exceptionnelles » justifie-t-on du coté du Conseil nationale autonome des directeurs de lycées (Cnadl). Alors que les épreuves terminales du baccalauréat s’annoncent, ce syndicat n’exclut pas d’appeler à un boycott. Visiblement, les rencontres bilatérales entamées par le ministère de l’Education nationale avec les partenaires sociaux n’atténuent pas la grogne des fonctionnaires du secteur qui mettent en avant les conditions socioprofessionnelles afin de justifier les débrayages et actions de grève. Après la réunion exceptionnelle de son Conseil national, le syndicat a décidé de s’en tenir au mouvement de contestation dans l’attente d’une décision finale. Perturber les examens, c’est s’attirer les foudres des candidats – comme de leurs parents – et les directeurs d’établissements ne l’ignorent pas. Mais le doute persiste. Pour preuve, le Syndicat continue de boycotter la distribution des manuels et bourses scolaires, tout en brandissant la menace de boycotter l’organisation des examens du baccalauréat. De ce fait, la tutelle risque de se retrouver avec des centres d’examen sans encadrement. Ce qui pourrait l’amener au report de la date du déroulement de ces épreuves de fin d’année. Aussi somment-ils le ministre de l’Education nationale d’ouvrir les négociations et de tenir un dialogue sérieux. Condition sine quoi none  pour reconsidérer leur menace, au risque d’aller faire l’école buissonnière.

Considérant que le ministère de l’Éducation continue à faire de vaines promesses, cette corporation appelle, d’ailleurs, les directeurs des lycées à s’engager collectivement dans la lutte et à poursuivre le mouvement de protestation jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Dialogue de sourds

Aussi, le syndicat souligne qu’en dépit des précédents mouvements de protestations ayant  provoqué une grave confusion dans le fonctionnement des établissements, la tutelle continue à faire la sourde oreille. Le conseil a également condamné le harcèlement dont sont victimes certains directeurs de lycées et militants syndicaux au niveau de plusieurs wilayas, affichant leur soutien à leurs collègues d’Oran. Le Syndicat accuse le ministère de « légèreté » dans la gestion du conflit et leurs revendications. En fait, ses revendications tournent autour de sest trois principaux points : le rétablissement des pouvoirs du directeur, la définition de ses fonctions et la protection du pouvoir d’achat, outre les primes de responsabilité. Le premier concerne la revalorisation de la prime d’encadrement du bac. «Les directeurs des lycées où se déroulent les examens du bac ont une fonction de chef de centre. Or, ils ne touchent que 6 000 dinars pour toute la session. Par contre, un simple chauffeur requis par l’administration touche 2 000 dinars avec en sus des journées de récupération. Ce n’est pas normal. De plus, qui a plus de responsabilités !?», déplorait azid Bouanane, le chargé de l’information de ce syndicat. Le deuxième point est relatif à l’amendement du statut particulier des directeurs de lycée et est listé dans les  doléances du Cnadl. Par ailleurs, il est question de la revalorisation toutes les primes et compensations liées au poste de directeur de lycée. Le troisième et le dernier point est lié aux promesses du ministre de tutelle relative à la prise en charge des revendications de la famille de l’éducation nationale. Outre les revendications corporatistes, les directeurs de lycée réclament la réforme du système éducatif, la révision des méthodologies et programmes d’enseignement, la révision à la hausse du point indiciaire et la protection du pouvoir d’achat.

Badis B.

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