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jeudi 21 novembre 2024

Seules les urnes pour fonder «l’Algérie nouvelle »

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En pleine période de transition, et en cette période de campagne électorale, l’Algérie s’apprête à organiser, dans quelques jours, le 12 juin prochain plus exactement, les élections législatives suivant un processus de réformes devant aboutir à la fondation de « l’Algérie nouvelle ».

Serait-elle la voie idoine pour aboutir au changement souhaité et réclamé par les algériens et les algériennes ? L’analyste politique, Mustapha Heddam a répondu par l’affirmatif en expliquant, hier, que « les démocraties n’ont pas encore trouvé un autre moyen pour la gouvernance des peuples, hormis les urnes ».

Reçu dans l’émission L’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, M. Heddam était catégorique. « Il n’y a pas dans les démocraties un autre moyen permettant d’aller vers le changement sans passer par les élections », tranche-t-il en insistant sur l’exigence d’une transparence dans l’organisation des scrutins.

Pour l’analyste, le besoin du changement est devenu pressant en Algérie, « il revient comme un leitmotiv ». C’est pour cette raison, qu’il est exprimé d’une façon unanime par « tous les algériens et toutes les algériennes, quelque soit leur appartenance sociale ou idéologique ».

Car, développe l’invité de la Chaine 3, « le mode de gouvernance, pendant longtemps, a été l’apanage d’un certain nombre de personnes qui ont bénéficié, au lendemain de l’indépendance et pendant plusieurs années, de la légitimité révolutionnaire, alors que le changement qu’a connu notre pays a nécessité l’émergence d’une autre légitimité, une légitimité populaire ».

Mode de gouvernance

De l’avis de M. Heddam, le changement demandé concerne d’abord celui du mode de gouvernance. A ce propos, il rappelle les législatures précédentes qui « n’avaient pas de légitimité, puisqu’elles étaient occupées par des parlementaires qui sont arrivés par le truchement de l’argent sale et par les cooptation ». Et c’est pour cela que des élections « honnêtes et transparentes sont nécessaires pour entamer ce changement », déclare-il.

« Il faut qu’il se dégage de cette élections un parlement légitime et crédible pour parler au nom des algériens et des algériennes », insiste M. Heddam en expliquant que c’est avec des institutions fortes et représentatives que l’Algérie parviendra à renforcer le front interne.  

La campagne électorale amorcera aujourd’hui sa troisième et dernière semaine et force est de constater, les listes électorales indépendantes donnent du fil à retordre aux partis politiques, sérieusement secoués par la vivacité des candidats de la société civile. D’ailleurs, le nombre de listes indépendantes engagées dans cette course à la députation est plus important que celui des partis.

S.B.

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