Le grand Sud algérien fait rêver. Les internautes algériens inondent quotidiennement les réseaux sociaux des photos de ce désert immense au riche potentiel touristique. La diversité des paysages, des cultures et des habitats traditionnels explique cet intérêt qui ne fait que croître. Un secteur qui n’a pas échappé aux saoudiens en quête de nouvelles opportunités. À l’affût de nouvelles opportunités, les Saoudiens se veulent de nouveau offensif. Ils sont prêts à investir dans le secteur du tourisme en Algérie. C’est ce que révèle le ministre du Tourisme et de l’Artisanat Mohamed Ali Boughazi. S’exprimant, jeudi, au micro de la Chaîne I de la Radio algérienne, Mohamed Ali Boughazi a annoncé avoir rencontré son homologue saoudien qui lui a affiché sa disponibilité à « réunir les grands investisseurs de son pays pour leur proposer des offres d’investissement dans notre pays ». Dans le même sillage, l’interlocuteur a fait savoir qu’une délégation s’était rendue au Sahara pour déceler les opportunités dans la perspective d’investir dans le tourisme notamment après la suppression de la règle 51/49, a l’exception des secteurs stratégiques. En effet, l’Algérie tend, depuis quelques années, à créer un climat propice aux investissements étrangers sur lesquels le Gouvernement mise pour bâtir une économie diversifiée notamment dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme. Dans ce contexte, le ministre du Tourisme a également souligné l’importance que revêt le tourisme interne en Algérie. Mohamed Ali Boughazi a confié que ce type de tourisme est essentiel, vu qu’il empêche la fuite des devises vers l’étranger. D’ailleurs, le même responsable a affiché son optimisme quant à l’avenir du tourisme dans notre pays malgré les difficultés.
Plus de 800 projets se trouvent actuellement en cours de réalisation
Aussi a-t-il révélé que plus de 800 projets se trouvent actuellement en cours de réalisation, tandis que 2 600 autres projets sont d’ors et déjà approuvés par le gouvernement. Mais attirer des investisseurs binationaux et étrangers n’est pas une tâche aisée. D’autant que les Saoudiens aspirent à diversifier leur économie frappée de la crise du Covid-19 et trop dépendante du pétrole. Récemment, le ministre saoudien a mis l’accent sur la nécessité de dynamiser le tourisme entre l’Algérie et l’Arabie saoudite. Et ce, afin de faire face aux effets de la pandémie de Covid-19. Il a, également, évoqué l’impératif d’encourager la communication entre les professionnels du secteur des deux pays. L’objectif étant de mettre en place des programmes conjoints. Ces programmes visent à promouvoir les produits touristiques en Algérie et en Arabie saoudite.
Une visite pour impulser une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale
La visite d’Etat du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, février 2020, en Arabie Saoudite, a constitué une occasion pour impulser une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale. S’agissant des investissements saoudiens en Algérie, le ministre du Commerce Kamel Rezig a confié, lors d’un entretien publié le 03 mai 2020r sur le journal saoudien Al Riyadh, que ce dernier a connu une tendance haussière depuis quelques années. Néanmoins, la valeur des investissements saoudiens en Algérie; ne dépassent pas les 1.5 milliards de dollars, a regretté l’orateur. Des investissements minimes qui touchent seulement aux secteurs du tourisme; du bâtiment, de la santé, de la pétrochimie, des médicaments; ou encore de l’agro-alimentaire. Ce qui, selon le premier responsable du secteur, ne reflètent pas réellement les capacités économiques des deux pays. Gageons que les dernières intentions d’investissement ne resteront pas de simples faits d’annonces.
Badis B.