Formation du nouveau Gouvernement : Deux… Abdelaziz en orbite

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Le président Abdelmadjid Tebboune a entamé, hier,  le cycle des consultations politiques, en prévision de la formation du prochain Gouvernement, après la démission, jeudi, de Abdelaziz Djerad et son équipe, conformément à l’article 113 de la constitution. 

En recevant en premier lieu  le  secrétaire général du FLN Abou El Fadhl Baâdji ainsi qu’une délégation des indépendants, le chef de l’Etat se conforme, ainsi, à l’ordre arithmétique des résultats enregistrés lors des législatives du 12 juin dernier.

Cela dit, les observateurs politiques avancent que le choix du successeur de Abdelaziz Djerad ne sortira pas de deux autres Abdelaziz : Khelef ou Rahabi.

Conseiller à l’économie et aux finances à la Présidence de la République, Abdelaziz  Khelef est dans le starting-block  pour remplacer le démissionnaire Djerad. M. Khelef, avec un bagage lourd,  a occupé plusieurs postes supérieurs de l’Etat, en qualité d’ancien ministre du Commerce et des Finances, Secrétaire général (SG) à la Présidence de la République. Il a également  travaillé dans plusieurs institutions financières internationales. 

Autre nom qui circule avec force : Abdelaziz Rahabi. Ministre de la Culture et de la Communication et porte-parole du gouvernement du gouvernement algérien de 1998 à 1999 sous Zéroual , il présente sa démission qui est refusée en avril 1999. Il est mis fin à ses fonctions le 27 juin 1999, et nommé conseiller auprès du chef du gouvernement Smail Hamdani, poste qu’il n’a jamais occupé. Sa nomination serait un signe fort à l’adresse du hirak compte tenu du fait que Rahabi était un farouche opposant à Abdelaziz Bouteflika.

Pour rappel, à l’issue du verdict du Conseil constitutionnel, les chiffres ont connu un léger réajustement en faveur des indépendants (+6 sièges), (MSP,+ 1siège),  (RND+1 siège), alors que le FLN a perdu 02 sièges en passant de 100 à 98.

Le taux de participation en renvanche, qui était de 30,23%, selon la première évaluation du président de l’ANIE, à la fermeture des bureaux de vote, est tombé à 23%, soit plus de 07 points de recul.

Le bloc des partis nationalistes, qui ont déja fait allégeance au président de la République, en se proposant de constituer la future majorité présidentielle à l’APN  totalise 282 sièges, soit largement plus que la majorité absolue qui est de 204 députés.

Avec une majorité basée sur le  bloc nationaliste, le président Tebboune  peut, arithmétiquement,  se passer des islamistes du MSP et de El Bina qui totalisent 104 sièges, mais politiquement il ne saurait le faire, ayant une dette à l’égard de ces deux partis qui ont souscrit sans réserve au processus électoral, qui est boycotté par les démocrates.

D’ailleurs le MSP, dans un communiqué signé jeudi par son président Abderazak Makri et comme pour rappeler indirectement au président son engagement, a plaidé pour « un gouvernement d’unité nationale », adossé à un « dialogue stratégique » en vue de la définition d’une approche globale de la crise du pays et les voies et les moyens d’en sortir. 

S.B.      

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