“ Après le décès de mon père, il fallait continuer le travail parce que je lui ai promis de le faire mais aussi pour perpétuer sa mémoire et celle de sa compagne de toujours Zeineb ”, a déclaré au “ Quotidien de Constantine ” (QDC) Mme Meriem Merdaci, ancienne ministre de la culture et fille du défunt et ce hier durant l’ouverture du forum du livre à la bibliothèque principale de lecture publique Mustapha-Nettour.
Et d’exprimer sa volonté de concrétiser son souhait de voir ses oeuvres traduites en langue arabe. En effet, après la traduction de ce premier livre depuis sa disparition, “ Cinquante clés pour le Cinquantenaire ”, d’autres le seront également et le prochain sera “ GPRA, un mandat historique (19 septembre 1958-3 août 1962) », a indiqué la fille de l’historien. L’ex-ministre de la culture a aussi souligné que le sociologue a laissé de nombreux travaux inachevés mais qui seront présentés au public au fur et à mesure dans leurs formes originales ou traduites tel un documentaire sur la grève des étudiants du 19 mai 1956 qu’il avait commencé à réaliser avant sa disparition et qui verra le jour bientôt.
Venue présentée l’ouvrage de feu son père “ Cinquante clés pour le Cinquantenaire ”, elle a indiqué que ce livre, publié en 2013 en langue française à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale, répondait au voeu de l’historien disparu qui l’a voulu un outil pédagogique s’adressant à un large public et notamment la jeunesse avec un style d’écriture simple et accessible pour les aider à comprendre les séquences qui ont marqué de manière décisive le mouvement national et la guerre de libération jusqu’à l’été 1962.
50 éclairages historiques
A travers 50 éclairages historiques, 50 réponses à 50 questions, l’écrivain a retracé les principales stations qui ont marqué le combat menant à l’indépendance constituant ainsi une matière précieuse aussi bien pour les chercheurs en histoire mais aussi tous ceux qui s’y intéressent. De plus, avec la minutie et le souci d’exactitude connus de l’auteur, l’écrit propose des références bibliographiques consacrées à la mémoire nationale et à l’histoire pour en savoir plus sur les divers événements historiques, les luttes politique et armée mais aussi les crimes coloniaux de cette époque de l’histoire algérienne.
De son côté, l’éditeur Smail Mohand (éditions Hibr) a déclaré au QDC que c’était un honneur de publier Abdelmadjid Merdaci estimant que ses livres doivent être traduits en arabe pour que cette génération puisse en profiter notamment cette traduction du “ Cinquante clés pour le Cinquantenaire ” qui est accessible dès le collège vue la facilité du texte.
Quant aux deux traductrices des livres du feu sociologie, Khalissa Ghoumazi pour celui qui est paru et Lamia Mesili pour le prochain, c’est une responsabilité que de traduire fidèlement les écrits de M. Merdaci nécessitant souvent un travail de recherche pour ne pas passer outre l’idée que l’auteur a voulu transmettre dans un contexte défini.
Cela dit, la fille de l’historien a précisé que les revenus au titre des droits d’auteur de l’édition de cet ouvrage seront reversés, sous forme de dons matériels, au profit de l’association “Amel oua Aamel ” d’aide aux personnes à mobilité réduite.
Le regretté historien et sociologue Abdelmadjid Merdaci (1945-2020) était l’auteur de plusieurs ouvrages sur le mouvement national algérien, la musique algérienne ou encore
l’histoire de la ville de Constantine. Parmi ses écrits: “ GPRA, un mandat historique (19 septembre 1958-3 août 1962) ”, “ Novembre 1954, de l’insurrection à la guerre d’indépendance” , “ Le dictionnaire des musiques et des musiciens de Constantine ”mais aussi “ Constantine, citadelle des vertiges ”, “ Constantine, les mille et un noms ”, “ Les compagnons de Sidi Guessouma, contribution à l’histoire du cha’bi ” et d’autres encore.
Soumeya B.M
