S’achemine-t-on vers l’agrément d’un plus grand nombre d’officines de pharmacie ? tout porte à le croire si l’on se réfère aux propos du ministre de tutelle, Abdelhak Saïhi qui avait laissé entendre que « la règle d’une pharmacie pour 5000 habitants n’est pas raisonnable et peut changer même dans la même wilaya ». Le ministre a, dans la foulée défendu la revendication de jeunes pharmaciens au chômage estimant que «la pharmacie n’est pas seulement un commerce, mais un service public qui est, de ce fait, soumis aux règles de service du citoyen» promettant la fin de ce qu’il a qualifié d’ »injustice » envers les nombreux pharmaciens jeunes diplômés qui se retrouvent au chômage en raison de cette norme établie. Un nouveau projet de décret exécutif fixant les modalités d’exercice de la profession de pharmacien d’officine est même en gestation. Ces propos ne font pas que des heureux. En effet, les syndicats de pharmaciens d’officine s’inquiètent du risque d’ « inondation » du secteur avec l’ouverture en grand nombre de nouvelles officines. Ils estiment que les 12 500 officines qui officient sur l’entièreté du territoire national sont largement suffisantes. Mieux, on estime que le nombre actuel de pharmacies d’officine peut couvrir 65 millions d’habitants alors que l’Algérie ne compte que 45 millions.
bref, un bras de fer s’annonce entre les syndicats et le ministère.
Reste à dire que compte tenu du nombre important de pharmaciens diplômés au chômage, l’ouverture des agréments d’officines ne règlera pas vraiment le problème…
S.B.
