La ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Nadjiba Djilali, a souligné que l’intégration de la qualité de vie au sein du ministère de l’Environnement incarne pleinement la vision stratégique de l’État, qui place la protection de l’environnement au coeur du bien-être et du quotidien des citoyens.
Invitée ce lundi à l’émission « Forum Première » sur la première radio nationale, la ministre a expliqué que la préservation d’un environnement sain, la promotion du développement durable et le progrès social sont indissociables d’un projet national ambitieux. Ce dernier s’appuie sur des principes fondamentaux tels que l’économie verte, l’économie circulaire, le recyclage, l’amélioration du cadre de vie, ainsi que la préservation des espaces naturels.
Un axe majeur de cette politique vise à recycler 30 % des déchets ménagers d’ici les prochaines années, permettant ainsi la valorisation et la réutilisation de matériaux comme le plastique, le verre ou le fer. Cette démarche ne se limite pas à la préservation des ressources naturelles, elle génère également de nouvelles richesses économiques et des opportunités d’emploi.
Dans le cadre de cette stratégie, la ministre a également évoqué des projets de reboisement d’envergure, notamment la relance du « barrage vert », un ambitieux programme visant à planter plus d’un million d’arbres. Cette initiative mobilise un large éventail d’acteurs, allant des entreprises publiques et privées aux associations, et vise à restaurer les zones forestières affectées par les incendies des années précédentes.
La lutte contre les décharges sauvages constitue une autre priorité, dans le but d’offrir un environnement plus sain et de développer le tourisme écologique. Pour ce faire, la sensibilisation et la formation des partenaires ainsi que des citoyens, notamment les jeunes, est essentielle. Plus de 1500 clubs environnementaux ont ainsi été créés dans les établissements scolaires, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, afin d’instaurer dès le plus jeune âge une culture environnementale.
Création de nombreuses unités industrielles dédiées au recyclage
Sur le plan réglementaire, un nouveau cadre législatif a été adopté avec la loi 25/02 relative à la valorisation des déchets. Cette loi modernise les anciennes dispositions en remplaçant la notion de « déchets » par celle de « matière recyclée » et « produit recyclé », et ouvre largement le secteur aux investisseurs privés. Ce changement a permis la création de nombreuses unités industrielles dédiées au recyclage, dynamisant ainsi l’économie circulaire.
L’économie circulaireest un modèle économique alternatif à l’économie linéaire traditionnelle (extraire – produire – consommer – jeter). Elle vise à optimiser l’utilisation des ressources, réduire les déchets et prolonger la durée de vie des produits en instaurant une boucle vertueuse fondée sur le recyclage, la réparation, la réutilisation et la valorisation.
L’objectif est de réduire notamment l’impact environnemental de la production et de la consommation et de préserver les ressources naturelles, souvent limitées.
La ministre a également insisté sur l’apport des technologies numériques, qui permettent aujourd’hui une cartographie précise des déchets triés, recyclés et des points noirs à traiter. Ces données constituent un outil précieux pour orienter les investisseurs et affiner les stratégies aux niveaux local et central.
Par ailleurs, la ministre a tenu à souligner que les déchets ne sont plus perçus comme une charge pour l’État ou les citoyens, mais comme une véritable source de richesse et d’emplois. De nombreux jeunes porteurs d’idées innovantes se lancent dans la création de start-ups spécialisées dans le recyclage et l’économie verte. En 2024, plus de 500 jeunes ont bénéficié de formations pour concrétiser leurs projets écologiques.
À l’occasion de l’Aïd al-Adha et de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin, la ministre a appelé les familles à éviter le gaspillage d’eau, à ne pas jeter leurs déchets de manière désordonnée et à participer activement à la collecte des peaux de sacrifices lancée par le ministère de l’Industrie, afin de préserver l’environnement, la propreté et la santé publique.
L.R.



