La révision de la carte de formation a constitué le point central des discussions lors du conseil administratif, financier et pédagogique tenu ce lundi à l’Institut national spécialisé de formation professionnelle (INSFP) Mohamed Ayache, dans la daïra du Khroub. Une rencontre marquée par la volonté affirmée d’aligner les offres de formation avec les exigences d’un marché du travail en constante mutation.
Dans son allocution d’ouverture, le directeur de wilaya, Houssem Lekhel, a mis en avant les orientations du ministère de tutelle. Il a rappelé que la formation professionnelle ne pouvait plus se contenter de modèles dépassés. « Le secteur est appelé à répondre aux besoins d’un marché en perpétuel changement », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’une adaptation permanente de l’offre.
Le coordinateur de wilaya de la maison d’accompagnement abonde dans le même sens. Pour lui, « former un jeune aujourd’hui, c’est le préparer à être rentable et performant demain ». Une approche unanimement soutenue par les participants, qui dénoncent l’inefficacité d’un système où certaines spécialités sont maintenues malgré l’absence de débouchés.
Le directeur d’un centre de formation professionnelle (CFPA), M.S., a, quant à lui, critiqué la logique de « former pour former », qui, selon lui, a conduit à une situation où des centaines de diplômés peinent à s’insérer dans le monde du travail. « Certaines filières n’ont tout simplement plus de raison d’exister », a-t-il affirmé.
Un constat partagé par le secteur universitaire, confronté lui aussi à une vague de diplômés sans perspectives d’emploi. Face à cette réalité, les acteurs de la formation professionnelle plaident pour une approche plus pragmatique, fondée sur une « logique commerciale » : former en fonction des besoins réels du marché.
Dans cette optique, l’introduction de nouvelles spécialités dès la prochaine session est envisagée. Une démarche qui vise à redonner à la formation professionnelle sa place en tant que levier stratégique pour l’emploi et le développement local.
K.N.



