Dans la commune de Khroub, à Constantine, un site archéologique majeur suscite une attention toute particulière : le tombeau historique de Massinissa, roi légendaire de la Numidie antique. Un groupe d’experts et de chercheurs du Centre National de Recherche en Archéologie a récemment entamé une série d’opérations minutieuses visant à diagnostiquer l’état de ce monument et à procéder à un relevé archéologique détaillé, incluant la numérisation en 3D du site.
Ce travail de pointe s’inscrit dans le cadre des préparatifs en vue de l’inscription du tombeau de Massinissa sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Datant de l’époque numide, ce mausolée témoigne d’un riche passé historique et culturel, et revêt une importance symbolique majeure pour l’identité algérienne.
Massinissa, qui régna au IIe siècle av. J.-C., fut un roi visionnaire ayant unifié les tribus numides. Reconnu pour son rôle décisif lors des guerres puniques, il posa les bases d’un royaume prospère et joua un rôle crucial dans l’histoire de la région méditerranéenne.
La démarche de l’Algérie en matière de préservation et de promotion de son patrimoine matériel et immatériel est aujourd’hui plus que jamais affirmée. En s’appuyant sur les avancées technologiques telles que la numérisation 3D, le pays entend garantir la conservation de ses trésors historiques, tout en les rendant accessibles aux générations futures. L’inscription à l’UNESCO représente une étape clé dans cette stratégie globale, visant à valoriser la richesse culturelle algérienne sur la scène internationale.
Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large, où la protection des monuments historiques, notamment des sépultures royales antiques, est devenue une priorité nationale. À travers cette reconnaissance mondiale, l’Algérie ambitionne non seulement de sauvegarder son héritage, mais aussi de renforcer son rayonnement culturel et touristique.
S.B.
