Par Docteur Bouchareb Nassima*
Dans notre monde contemporain, la technologie évolue à un rythme vertigineux. L’Intelligence Artificielle n’est plus un concept de science-fiction, ni réservée au domaine technique. Elle fait désormais partie intégrante de notre vie quotidienne, et peut être exploitée dans de nombreux domaines, notamment comme outil efficace pour renforcer la sécurité des enfants.
L’Intelligence Artificielle (IA), c’est la capacité des systèmes informatiques à analyser des informations, à apprendre à partir de données, à prendre des décisions intelligentes et à simuler la pensée humaine. Elle repose sur des algorithmes, des bases de données massives et des réseaux neuronaux artificiels.
L’IA anticipe les dangers en analysant de grandes quantités de données, telles que les enregistrements vidéo, la fréquentation scolaire ou les habitudes de navigation sur Internet. Les algorithmes intelligents peuvent détecter des comportements anormaux, comme une personne qui rôde, une voiture stationnée trop longtemps, un enfant qui sort de son itinéraire habituel ou se trouve avec un inconnu. Dans ces cas, des alertes instantanées peuvent être envoyées aux parents ou aux autorités compétentes.
Dans certaines villes intelligentes, l’IA est déjà utilisée dans les caméras de surveillance pour détecter automatiquement les situations suspectes. Dans certaines écoles, on suit l’absentéisme et on analyse le comportement numérique des élèves, ce qui permet même de prédire l’échec scolaire dans une matière donnée en cas d’absences répétées.
Il existe également des bracelets intelligents reliés à des applications mobiles, qui envoient des notifications dès que l’enfant s’éloigne des zones de sécurité. Les algorithmes sont le cerveau de tout ce système : ils analysent les images, interprètent les comportements et les comparent à des bases de données ou des schémas antérieurs afin de déterminer s’il y a un danger ou non. Contrairement à l’humain, ils ne se fatiguent pas, ne se distraient pas et agissent à une vitesse impressionnante.
Enfin, je tiens à souligner que l’intelligence artificielle n’est qu’un outil d’assistance, et non un substitut. Elle ne remplacera jamais l’affection, la vigilance humaine ni l’éducation consciente. Cependant, elle peut constituer un œil supplémentaire, permettant une intervention précoce, un avertissement opportun et une meilleure réactivité en cas de danger.
L’intelligence artificielle peut sembler complexe ou effrayante pour certains, mais lorsqu’elle est utilisée avec sagesse, elle peut devenir une protectrice de l’innocence et de l’enfance.
Nous devons simplement l’utiliser avec notre esprit et notre cœur à la fois.
*Dr. Nassima BOUCHAREB MANAA, Maitre de Conférences classe « A » au Département des Technologies Logicielles et des Systèmes d’Information de la Faculté des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication à l’Université Abdelhamid Mehri, Constantine 2, Algérie.
Elle a obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches et son Doctorat en Informatique à l’Université Constantine 2 – Abdelhamid Mehri, Algérie, en 2021 et 2015, respectivement. Elle a bénéficié de deux bourses en France, une pour la Licence à l’Université Via Domitia, Perpignan en France, en 2009, et une autre pour le Master 2 au laboratoire LIRIS à l’Université Claude Bernard, Lyon 1, en France, en 2011.
Ses activités de recherche actuelles se déroulent au laboratoire LIRE de l’Université Abdelhamid Mehri, Constantine 2, Algérie. Ses centres d’intérêt de recherche incluent l’informatique en nuage « Cloud Computing », l’Intelligence Artificielles, les technologies de la santé, les federations, l’informatique verte « Green Computing » et l’ingénierie des exigences.
Elle a rédigé de nombreux articles de recherche publiés dans des revues et conférences internationales. Elle a également contribué à plusieurs chapitres d’ouvrages avec des éditeurs internationaux tels que Springer. De plus, elle a servi en tant que membre du comité de programme dans diverses conférences internationales, tant en Algérie qu’à l’étranger. Elle supervise des projets de fin d’études pour l’obtention des licences et masters, ainsi que des doctorants.
