Bien en deçà du taux national, qui a atteint 51,57 % — au demeurant modéré —, la wilaya de Constantine enregistre un résultat peu reluisant de 45,91 %, ce qui relance les débats autour des raisons profondes de cette tendance baissière notable dans les examens nationaux dans la capitale de l’Est.
On pensait que le taux de réussite enregistré l’année passée, à savoir 52,29 %, allait servir de déclic à une machine visiblement peu huilée, mais ce ne fut qu’un bond solitaire, « coincé » entre le 45,91 % de cette année et le taux de 45,83 % enregistré en 2023.
Bref, il y a un couac quelque part, d’autant plus qu’on parle ici de la troisième ville du pays, dotée de moyens logistiques et pédagogiques d’envergure. Une ville qui a vu la réalisation d’infrastructures de taille, avec un taux d’occupation des classes appréciable. Une ville avec une longue histoire « connectée » au savoir et aux sciences, qui s’enorgueillit de disposer de quatre universités, et donc d’un potentiel pédagogique impressionnant.
En définitive, une expertise approfondie s’impose, afin de redorer le blason d’une ville plus que deux fois millénaire, capitale de la Numidie, jalouse de son aura et de son histoire. Reste à identifier où ça coince pour cimenter ses fondations juvéniles, véritable pépinière et premier jalon de la pyramide civilisationnelle de l’antique Cirta.
On pourrait, par exemple, explorer la piste du lycée El Houria, qui arrive depuis plusieurs années en tête dans la wilaya de Constantine. Y a-t-il une recette ? Il faudrait peut-être s’y pencher… et « copier ».
En attendant, et comme de coutume, rendons un hommage appuyé aux filles, qui « édulcorent » largement ce petit taux en décrochant le plus grand nombre de réussites, et placent trois des leurs aux premières loges. Mentions spéciales donc à Aimer Meroua, du lycée Ali Chemamcha (Aïn Smara), avec une moyenne de 18,90 ; Sirine Bouceta, du lycée Malek Haddad (Constantine), avec 18,88 et Imène Boukhobza, du lycée El Houria (Constantine), avec 18,62 sur 20.
Remarquez que, dans toute la wilaya de Constantine, on ne trouve même pas un « petit » 19/20, contrairement à bon nombre d’autres villes.
À suivre…
Samir BOUZIDI
