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mardi 28 octobre 2025

Automobile : Pièces et soft skills, le duo moteur

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Dans le projet automobile algérien, il y a les rouages visibles – les pièces de rechange, colonne vertébrale de la stratégie industrielle – et les rouages invisibles : les soft skills, ces compétences humaines, organisationnelles et managériales qui donneront souffle et cohérence à l’ensemble.

Le gouvernement a choisi de placer ces qualités immatérielles au cœur de sa feuille de route. Pour Sifi Ghrieb, Premier ministre par intérim, « la recherche et le développement des compétences humaines constituent la partie la plus décisive de l’intégration ». En d’autres termes, les ateliers et les chaînes de montage ne fonctionneront durablement que si les hommes et les femmes qui les animent maîtrisent aussi bien la technique que l’art de collaborer, d’innover et de gérer la complexité.

Une diaspora au cœur du dispositif

Cet accent mis sur le capital humain explique l’appel massif lancé à la diaspora algérienne. Sur les 2.500 candidatures enregistrées pour rejoindre le futur Conseil d’expertises nationales dans l’industrie automobile, 500 proviennent de l’étranger. Chercheurs, ingénieurs et managers, porteurs d’une expérience internationale, sont appelés à devenir les forces vives de cette nouvelle industrie, en tant que transmetteurs de savoir-faire mais aussi de savoir-être.

La pièce de rechange, colonne vertébrale de l’intégration

Face aux défis économiques, l’Algérie a choisi un axe clair : faire de la pièce de rechange le pilier central de son industrie automobile. Ce choix stratégique répond à une double logique : couvrir un marché intérieur en forte demande et réduire la facture salée des importations.

Un référentiel national de l’intégration est déjà en préparation, avec sept livrables majeurs : des lignes directrices pour cadrer la production locale, une cartographie des ressources humaines et matérielles, et des normes d’homologation conformes aux standards internationaux.

Un modèle reproductible

Au-delà de l’automobile, cette stratégie est pensée comme un laboratoire d’industrialisation. Si elle réussit, elle servira de modèle pour d’autres secteurs stratégiques : téléphonie, électroménager, ou encore équipements industriels. L’État prévoit d’ailleurs la création d’un réseau national de transfert technologique, destiné à capitaliser sur les compétences et à irriguer d’autres branches industrielles.

L.R.

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