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mardi 28 octobre 2025

322 écoles neuves pour une rentrée sous le signe du renouveau

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À quelques jours de la rentrée scolaire 2025-2026, l’Algérie s’apprête à ouvrir les portes de plus de 300 nouveaux établissements éducatifs à travers le pays. Une dynamique sans précédent, fruit d’un effort de planification et d’investissement massif de l’État pour accompagner l’évolution démographique et soulager une carte scolaire souvent marquée par la surcharge des classes.

Une rentrée sous haute vigilance

Le ministère de l’Éducation nationale, dirigé par Mohamed Seghir Sadaoui, affiche une intransigeance assumée : la rentrée doit se dérouler dans les meilleures conditions, non seulement sur le plan pédagogique (programmes, manuels, enseignants), mais surtout en matière d’infrastructures. « Un enseignement de qualité ne peut exister sans établissements modernes, adaptés aux besoins des élèves et aux exigences pédagogiques contemporaines », martèle le ministre.

Des établissements pensés pour l’avenir

Les écoles, collèges et lycées réceptionnés ne sont pas de simples bâtiments. Ils intègrent des cantines scolaires, salles spécialisées, espaces de sport et équipements numériques. Le ministère insiste sur l’usage des supports électroniques et sur la modernisation des pratiques pédagogiques. L’idée : offrir un cadre scolaire digne des standards internationaux et préparer les élèves à un monde de plus en plus numérique.

Le mois d’août a été marqué par les déplacements du ministre dans plusieurs wilayas, afin de vérifier la conformité des projets aux normes arrêtées. L’accent a également été mis sur le suivi rapproché des chantiers et sur l’équipement des nouveaux pôles urbains (Alger, Oran, Constantine, Sétif…), où la croissance démographique impose une couverture en services publics.

Répartition équilibrée et confort du personnel

Le défi ne réside pas seulement dans la construction, mais aussi dans la répartition équitable des infrastructures. Les nouvelles cités et extensions urbaines, souvent sous-équipées, bénéficient désormais d’une attention particulière. En parallèle, des logements de fonction sont intégrés à certains complexes scolaires afin d’assurer le confort des enseignants et cadres éducatifs, un facteur jugé crucial par le ministère pour stabiliser le corps professoral.

Des chiffres parlants

Lors d’une visite de terrain, le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, a confirmé la réception de 322 nouveaux établissements à l’échelle nationale : écoles primaires, collèges, lycées, et internats et structures sportives.

À Skikda, 9 écoles, 3 collèges et 4 lycées seront mis en service dès septembre, en plus d’un internat et d’une unité de dépistage et de suivi (UDS). Le collège de la cité M’siouene, très attendu, ouvrira également, allégeant la pression sur les établissements voisins.

À Tindouf, où plus de 22 000 élèves sont scolarisés, 3 écoles, un collège et un lycée s’ajoutent à une vaste campagne de réhabilitation d’une vingtaine d’établissements, assortie de la création de 23 stades en gazon.

L’ombre persistante de la surcharge

Si les efforts publics sont considérables, les défis demeurent. La surcharge des classes — un problème récurrent — tend à se réduire mais reste une réalité dans certaines zones à forte densité. Pour Kamel Nouari, conseiller pédagogique à Tindouf, « les nouvelles infrastructures allègent progressivement la pression », mais il appelle à une implication plus forte du secteur privé, notamment dans la création d’écoles complémentaires, afin de mieux absorber la demande croissante.

Enjeux nationaux et perspectives

Cette rentrée illustre un changement d’échelle : l’éducation est considérée comme un chantier national prioritaire, au même titre que le logement ou la santé. Les investissements dans les infrastructures scolaires, couplés aux réformes pédagogiques, témoignent d’une volonté d’élever la qualité du système éducatif algérien à la hauteur des standards régionaux et internationaux.

Mais la réussite d’un tel pari repose sur plusieurs conditions : une maintenance durable des équipements, une formation continue des enseignants aux outils numériques, une meilleure synergie avec le secteur privé, et une anticipation démographique pour ne pas reproduire les cycles de surcharge.

À moyen terme, l’Algérie semble engagée dans une course à la modernisation scolaire qui, si elle se confirme, pourrait transformer en profondeur l’expérience éducative de millions d’élèves.

L.R.

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