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mardi 28 octobre 2025

Pharma Africa : 400 millions $ de contrats attendus à Alger

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La 4? édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui se tient du 4 au 10 septembre à Alger, s’annonce déjà comme un tournant majeur pour l’industrie pharmaceutique africaine. Selon le ministre du secteur, Ouacim Kouidri, des contrats d’une valeur de 400 millions de dollars devraient être conclus entre 22 opérateurs algériens et leurs homologues étrangers.

L’Algérie, moteur industriel du continent

Avec 218 usines pharmaceutiques et d’équipements médicaux, soit 26 % des capacités de production en Afrique, l’Algérie s’impose comme un pilier stratégique de la souveraineté sanitaire africaine. Sur un total de 640 structures recensées sur le continent, elle occupe la première place et se positionne comme un hub incontournable pour les partenariats Sud-Sud.

« Cet événement est une étape importante pour la coopération intra-africaine », insiste le ministre, qui voit dans l’IATF une vitrine pour les capacités industrielles et scientifiques algériennes.

Vers une souveraineté sanitaire africaine

Au-delà des contrats, c’est un projet de souveraineté sanitaire qui se dessine. L’Afrique, encore trop dépendante des importations de médicaments, cherche à bâtir une industrie robuste, capable de répondre aux besoins de ses populations et de résister aux crises mondiales comme celle vécue avec le Covid-19.

L’Algérie appelle à fédérer les efforts autour de la recherche, de l’innovation et de la production locale. Une démarche qui vise à réduire les coûts, renforcer l’accès aux soins et créer un marché africain compétitif face aux grands acteurs mondiaux.

Une étape clé : la certification OMS

L’Algérie prépare aussi une avancée décisive. En octobre prochain, elle devrait obtenir de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) la certification de niveau de maturité 3, indispensable pour exporter ses médicaments. Cette reconnaissance internationale ouvrira les portes de nouveaux marchés et facilitera l’enregistrement des produits algériens à l’étranger.

« C’est un pas vers la conquête du marché mondial », estime Kouidri, qui insiste sur la nécessité d’accélérer les procédures d’homologation et d’enregistrement des produits locaux.

Un marché prometteur à l’échelle continentale

Le marché pharmaceutique africain est l’un des plus dynamiques au monde, avec une croissance annuelle estimée entre 8 et 10 %. La demande explose sous l’effet de la démographie et de l’urbanisation. Pour Alger, capter une part significative de ce marché représente à la fois une opportunité économique et un enjeu de diplomatie sanitaire.

Avec l’IATF, l’Algérie entend montrer qu’elle n’est pas seulement un producteur, mais un acteur stratégique capable de fédérer les énergies africaines vers une indépendance médicale durable.

L.R.

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