Après douze ans d’absence, l’Algérie a brillamment validé son billet pour la Coupe du Monde 2026, retrouvant la compétition qu’elle n’avait plus disputée depuis 2014. Les Fennecs ont terminé leur parcours qualificatif quasi parfait par une large victoire face à la Somalie (3-0), jeudi 9 octobre, au stade Miloud Hadefi d’Oran, un match délocalisé car la Somalie ne dispose pas de stade aux normes internationales.
Mahrez-Amoura, duo de feu
Le match démarre idéalement pour les champions d’Afrique 2019. Après une longue ouverture sur le côté droit, Riyad Mahrez trouve Mohamed Amoura, qui mystifie la défense adverse et ouvre le score dès la 6e minute (0-1). Quelques minutes plus tard, Mahrez transforme son inspiration en action personnelle en envoyant un missile dans la lucarne somalienne (20e, 0-2). Le score est rapidement acquis, et les “Ocean Stars” n’arrivent pas à mettre le pied sur le ballon. À la 57e minute, Mahrez se mue de nouveau en passeur pour Amoura, qui marque le troisième but (0-3), scellant définitivement la victoire.
Petkovic savoure sa revanche
Pour Vladimir Petkovic, cette qualification n’est pas seulement sportive, mais aussi symbolique. Critiqué dès sa prise de fonction, souvent accusé de ne pas pouvoir s’imposer face aux pressions extérieures et aux détracteurs, le coach suisse savoure cette victoire comme une véritable revanche. Depuis sa nomination, Petkovic a su instaurer un système solide et discipliné, intégrant de jeunes talents tout en capitalisant sur l’expérience de Mahrez et du noyau historique. Cette qualification met un terme aux doutes et démontre sa capacité à fédérer l’équipe autour d’un objectif clair : revenir sur la scène mondiale par la grande porte.
Une qualification facile mais méritée
L’Algérie devient ainsi la quatrième nation africaine qualifiée pour le Mondial 2026, après le Maroc, la Tunisie et l’Égypte. Avec neuf victoires et un seul match nul au compteur lors des éliminatoires, les Fennecs ont dominé leur groupe et offert un football séduisant et efficace. Leur maîtrise tactique et leur cohésion collective ont rendu la tâche facile, contrastant avec la prestation laborieuse du Cap-Vert la veille.
Regard tourné vers l’avenir
Luca Zidane, présent sur la feuille de match, n’a pas encore fait ses débuts. Le match contre l’Ouganda, désormais une formalité, pourrait lui offrir l’occasion de rejoindre le groupe et de renforcer l’alternance au poste de gardien. Avec le billet pour le continent américain désormais en poche, l’Algérie peut désormais se concentrer sur la CAN 2025. Placés dans le groupe E, les Fennecs devront affronter le Soudan, le Burkina Faso et la Guinée équatoriale pour tenter de sortir du groupe et défendre leur titre continental acquis en 2019.
Pour Petkovic, cette qualification symbolise un retour triomphal sur le devant de la scène africaine et mondiale. L’entraîneur suisse a non seulement réussi à qualifier l’équipe, mais il a également imposé sa vision du jeu et mis fin aux critiques récurrentes, offrant aux Fennecs et à leurs supporters un motif de fierté incontestable avant le rendez-vous américain.
S.B.
