Le mégaprojet minier de Gara Djebilet, l’une des plus grandes réserves de fer au monde, attire désormais les investisseurs américains et indiens, après l’intérêt déjà affiché par la Chine et la Turquie. L’Algérie consolide sa position stratégique dans l’industrie minière mondiale.
Le projet de mine de fer de Gara Djebilet, situé dans le sud-ouest de l’Algérie, continue de susciter un intérêt international croissant. Après les Chinois et les Turcs, ce sont désormais des entreprises américaines et indiennes qui manifestent leur volonté d’investir et de coopérer dans les projets afférents à ce site stratégique.
« Plusieurs grandes entreprises étrangères des États-Unis, d’Inde et de Chine sont très intéressées par l’investissement et la coopération dans le domaine des mines en Algérie, notamment dans la mine de Gara Djebilet », a déclaré Belkacem Soltani, PDG de la Sonarem, à l’agence officielle.
Le gisement de Gara Djebilet, l’un des plus vastes au monde, recèle plus de 3,5 milliards de tonnes de fer. L’imminence de son entrée en production attire désormais de nombreux acteurs internationaux, désireux de s’inscrire dans la dynamique de croissance que connaît le secteur minier algérien depuis plusieurs années.
Des infrastructures industrielles en forte montée en puissance
Le mégaprojet comprend une unité de traitement primaire dont la mise en service est prévue pour avril 2026. Cette unité, d’une capacité annuelle de 4 millions de tonnes, utilisera des techniques permettant un taux de récupération supérieur à 85 %.
En parallèle, une unité de transformation du minerai de fer sera réceptionnée l’année prochaine. Porté par Feeral, filiale de Sonarem, et Tosyali, ce projet vise à produire un concentré de fer à haute teneur (63 %) avec un faible taux de phosphore, étape essentielle avant la fabrication de matière semi-finie destinée au complexe Tosyali d’Oran.
Selon Belkacem Soltani, « le développement du secteur minier en Algérie entre dans une nouvelle ère, alliant industrialisation et renforcement des activités de recherche et d’exploration ». Plusieurs nouvelles usines devraient ainsi être réceptionnées avant la fin de l’année : Production de dolomite à Oum El-Bouaghi, production de carbonate de calcium fin à Constantine, usine de baryte à Médéa et usine de diatomite à Mascara
L’Italie investit sur l’argile blanche
Cette dynamique sera renforcée par un programme de prospection et d’exploration ambitieux : 26 projets lancés en 2021 et 16 nouveaux projets à venir. Parmi eux, l’argile blanche (kaolin), utilisée dans la production de pâte destinée à la céramique, fera l’objet d’un partenariat avec un acteur italien pour une production annuelle de 2 millions de tonnes.
Le mégaprojet de Gara Djebilet symbolise l’attractivité croissante de l’Algérie pour les investisseurs étrangers dans le secteur minier. Avec ses infrastructures industrielles modernes et ses réserves colossales, le pays affirme sa place sur la carte mondiale du fer, tout en diversifiant ses productions minières stratégiques pour soutenir sa croissance économique.
