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mardi 28 octobre 2025

Terre et eau, leviers du futur algérien

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L’Algérie mise sur des investissements agricoles d’envergure afin d’atteindre son objectif stratégique : garantir la sécurité alimentaire nationale et réduire la dépendance aux importations.

Invité ce lundi de l’émission « L’invité du matin » sur la Chaîne II de la radio nationale, le professeur Ibrahim Mouhouche, expert en économie, en gestion de l’eau et en sécurité alimentaire, a révélé l’ampleur des projets déjà engagés dans le cadre de la stratégie nationale pilotée par les hautes autorités du pays.

Des partenariats internationaux ambitieux

Parmi ces initiatives, le projet « Baladna », mené en partenariat avec des investisseurs qataris, figure parmi les plus vastes programmes agricoles au monde. Il s’étend sur 130 000 hectares et vise la production de céréales, de lait en poudre, d’aliments pour bétail et de viande rouge.
À cela s’ajoutent plusieurs autres projets agricoles conjoints : deux avec l’Italie, un projet saoudien couvrant 20 000 hectares, un autre de 5 000 hectares avec la Turquie, ainsi qu’une coopération agricole active avec la Chine.

La sécurité alimentaire, un enjeu stratégique mondial

Pour le professeur Mouhouche, la sécurité alimentaire constitue aujourd’hui « l’une des armes les plus redoutables du monde moderne ».

« Depuis 2019, le monde a pris conscience que la sécurité alimentaire est devenue un levier de puissance et un instrument d’influence. Le président Abdelmadjid Tebboune en a pleinement conscience et agit pour rompre avec toute forme de dépendance alimentaire », a-t-il souligné.

Un potentiel hydrique mobilisé au service de l’agriculture

Le spécialiste a également mis en avant les ressources hydriques dont dispose le pays et leur rôle essentiel dans la relance agricole.
L’Algérie compte 19 stations de dessalement d’eau de mer, gérées entièrement par des cadres nationaux, permettant de couvrir près de 47 % des besoins en eau potable.
Parallèlement, 230 stations d’épuration fonctionnelles offrent une capacité de retraitement pouvant atteindre 800 millions de mètres cubes, dont une part importante peut être réorientée vers l’irrigation agricole.

L’instabilité des marchés et les risques climatiques

Ces investissements massifs, tant dans les infrastructures hydriques que dans la production agricole, traduisent la volonté de l’État d’asseoir durablement la souveraineté alimentaire du pays, dans un contexte mondial marqué par l’instabilité des marchés et les risques climatiques.

L.R.

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