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Constantine
samedi 13 décembre 2025

Constantine pleure son grand maître du malouf

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La communauté artistique et le public constantinois sont en deuil après la disparition d’Ahmed Aouabdia, grand maître du malouf, décédé jeudi à l’âge de 60 ans, emporté par une longue maladie. Une foule nombreuse l’a accompagné à sa dernière demeure, témoignant de l’importance de son œuvre dans la vie culturelle de Constantine.

Né le 13 juillet 1965 à Constantine, Ahmed Aouabdia était considéré comme l’un des doyens et piliers de l’école conservatrice du malouf constantinois. Chanteur et musicien accompli, il a consacré sa vie à la préservation et à la transmission des noubas, cette musique andalouse raffinée, fidèle à ses racines et à ses instruments traditionnels. Il maîtrisait plusieurs instruments, dont la guitare, la mandoline, le violon et le luth «?el oud arabi?».

Sa vocation musicale s’est révélée dès l’âge de 14 ans, lorsqu’il a commencé son apprentissage à la maison de jeunes Saâdi, à la cité Filali, sous la direction de Rabah Bouaziz (1938?2005). Ce dernier, figure emblématique du mouvement associatif et de la musique andalouse à Constantine, a été pour lui un véritable mentor, comme pour de nombreux autres musiciens de la ville.

Au fil des années, Ahmed Aouabdia a non seulement interprété les différentes noubas, mais a aussi formé et inspiré de nombreux talents qui, après un passage dans les groupes musicaux de Constantine des années 1980, ont poursuivi des carrières en solo. Son héritage reste un référent incontournable pour la musique traditionnelle constantinoise, symbole d’une fidélité rare à l’authenticité du malouf.

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