Pourtant l’alerte avait été déjà donnée mais on a laissé jusqu’à l’ultime, ou plutôt l’extrême étape : risque d’effondrement et, du coup, fermeture. Cela s’est passé au marché Boumezzou, obligé de fermer ses portes. Une fermeture décidée sur recommandation des services de du Contrôle technique de la construction (CTC) qui a également insisté sur l’installation de balises de sécurité aux alentours du marché. Le cas Boumezzou est, hélas, un autre cas de la longue liste des sites dégradés, abîmés, dénaturés et abandonnés jusqu’au pourrissement. On interviendra après coup et au lieu d’agir en amont avec moins de dégâts et d’argent, on observe, on laisse le temps faire et puis quand la catastrophe est là, on ferme tout été et on met le paquet financier pour restaurer. L’exemple le plus édifiant, c’est la rue Thiers, important carrefour routier au centre-ville laissé aux soins de Cosider pour une remise à niveau après que des affaissements ont littéralement endommagé de nombreuses habitations.
Bref, si certains sites ou bâtisses bénéficient d’une prise en charge financière dédiée à la restauration, d’autres sont carrément abandonnés ou même rayés à l’instar des salles de cinéma, la Maison Cadeau, la Médina, les Galeries du centre-ville. Résultat des courses : la ville se vide de ses habitants qui préfèrent désormais l’animation de la ville nouvelle Ali mendjeli.
Que faire ? Un plan Marshall est une urgence absolue. L’âme cirtéenne se meurt…
S.B.
