L’Algérie fait un retour fracassant sur la scène cinématographique internationale à l’occasion du 77e Festival de Cannes. Après une absence remarquée, le pays revient avec des productions prometteuses qui suscitent déjà l’intérêt des critiques et du public. Cette résurgence du cinéma algérien est le fruit d’un travail acharné et d’une volonté indéniable de faire rayonner la culture algérienne à travers le 7e art.
En effet, selon un communiqué du ministère de la Culture et des Arts, l’ouverture officielle du pavillon algérien a eu lieu le 17 mai à 10h00 en présence des représentants du ministère et d’une forte délégation composée de producteurs, d’artistes, de médias et des visiteurs de l’exposition de différents pays participants.
Selon la même source, le 18 mai, une table ronde ayant pour thème «Algérie, destination pour la photographie» a été organisée avec la participation du président de l’Association des techniciens du cinéma et de l’audiovisuel en Algérie, Fateh Rabia, et Ugo Legrand durant laquelle un débat riche a eu lieu autour du cinéma algérien.
Le 19 mai dans la matinée, un master class a été organisé par le réalisateur algérien Rachid Belhadj, qui a présenté sa longue expérience cinématographie couronnée par une nomination pour des prix dans les grands festivals internationaux semblables à celui de Cannes.
Le 20 mai, selon la même source, une table ronde a été organisée avec pour thème «L’Algérie, le pays des talents» avec la participation de Lydia Larini (actrice), Khaled Benaïssa (acteur), Yacine Bouaziz (producteur de films) et Dali Bensalah (acteur). Durant cette table ronde, chaque participant a présenté son expérience selon sa spécialisation en mettant en lumière ce que l’Algérie a à offrir en matière d’accompagnement et de soutien par le ministère de la Culture et des Arts. Ensuite, la discussion a été ouverte et des questions ont été posées par le public présent, en particulier les producteurs étrangers et la presse nationale et étrangère, concernant certaines explications sur les sujets du soutien public et l’étendue de l’accompagnement du secteur culturel à la catégorie des jeunes pour réaliser leurs projets.
Le pavillon algérien flotte fièrement sur l’esplanade de la ville française
Ce qui rend cette année particulièrement spéciale, c’est le retour tant attendu de l’Algérie parmi les invités officiels. Le pavillon algérien flotte fièrement sur l’esplanade de la ville française, marquant ainsi un grand pas en avant pour le cinéma algérien, longtemps absent de cet événement de renommée mondiale.
Le réalisateur d’origine algérienne Karim Aïnouz présentera son nouveau film «Motel Destino». Il faut le dire, il ne s’agit pas de la première apparition au Festival de Cannes de Karim. En 2002, il avait présenté sa première réalisation, «Madame Sata», nominée dans la catégorie «Un certain regard». En 2011, il est revenu pour présenter son film «La falaise argentée». Par ailleurs, son film «Le marin des montagnes» est apparu en 2021 dans le même festival pour présenter un voyage intime à la terre natale de son père, l’Algérie.
Un autre réalisateur d’origine algérienne, Rayane Mcirdi, fait son apparition dans la 77? cérémonie du Festival de Cannes ; il présentera son court métrage «Après le soleil» lors de la 56? édition de la Quinzaine des cinéastes.