Le prix des viandes blanches a connu une baisse ce week -end dans les marchés de Constantine, après une envolée qui a suscité le mécontentement des consommateurs.
Ce week-end, le kilogramme de poulet, qui a grimpé ces derniers jours jusqu’à 480 DA oscille entre 340 et 360 DA et l’escalope s’est stabilisée à 690 DA, alors qu’il y a quelque jours, il était cédé à 800 DA.
Pour des consommateurs rencontrés aux marchés du centre ville, la campagne nationale de boycott des viandes blanches, notamment le poulet, lancée sur les réseaux sociaux depuis quelques jours a été fructueuse et explique ce recul dans les prix de poulets.
Les commerçants quant à eux, ont souligné qu’en dépit de la baisse progressive des prix, le boycott prévaut depuis plus d’une semaine, et leurs activités ont considérablement baissé.
De son côté, le responsable de la filière viande blanche au conseil national interprofessionnel a attribué ce recul dans le prix du poulet à la baisse relative des prix des aliments pour volaille sur le marché, ainsi que la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), approuvée par le gouvernement, lors du dernier conseil des ministres.
Le même responsable a relevé que l’agriculteur ne peut pas, à l’heure actuelle, réduire davantage les prix, argumentant que le prix des aliments de volaille pèse toujours en dépit de légère baisse enregistrée.
Il a également a présagé une autre baisse dans le prix des viandes blanches avec le début du mois de Ramadan, relevant que des quantités importantes de viandes blanches seront proposées sur les marchés par des nombreux producteurs et éleveurs ce qui contribuerait à réduire le prix du kilogramme à 300 DA.
— L’aviculture, une crise plurielle —-
L’augmentation des prix du poulet s’ explique pour certains par la hausse du soja et du maïs, aliments essentiels pour les élevages, et la cession d’activité de nombreux producteurs résultant des répercussions de la crise sanitaire du Covid-19.
Aussi, outre la baisse de la production, la frénésie des prix du poulet s’explique également par la réouverture des restaurants, la spéculation et la flambée des prix de l’aliment de volaille sur le marché international.
Durement impactés par la baisse du pouvoir d’achat, des citoyens pointent du doigt les spéculateurs qui tentent d’imposer leur diktat sur les prix en prévision du mois de Ramadhan.
D’autres relèvent la mauvaise organisation de la filière et souhaitent des mesures urgentes à même d’aider les producteurs à reprendre leur activité.
Aussi, pour beaucoup, la pandémie du coronavirus se fait toujours sentir et la crainte de revivre le scénario de l’année passée et de voir la production avicole cédée à perte suscite les craintes.
Mohamed B