14.6 C
Constantine
mardi 28 octobre 2025

Promotion de la profession journalistique : Un rapport exhaustif soumis au chef de l’Etat

Must read

La première rencontre régionale des journalistes et professionnels des médias algériens, organisée jeudi à Oran, s’est conclue sur une série de recommandations ambitieuses. Ces propositions, issues des différents ateliers thématiques, visent à renforcer le cadre juridique, éthique et professionnel de la presse nationale à l’heure des mutations technologiques.

Des revendications pour un meilleur encadrement du métier

Au cœur des discussions du premier atelier, consacré à « La nouvelle législation encadrant le secteur de la communication et la déontologie professionnelle », les participants ont insisté sur la nécessité de doter les journalistes d’un statut particulier. Celui-ci garantirait une meilleure protection juridique et sociale, tout en reconnaissant la pénibilité du métier. À ce titre, ils ont proposé que la profession de journaliste soit incluse dans la catégorie des métiers pénibles, ouvrant ainsi droit à des avantages spécifiques.

Autre revendication importante : la mise en place rapide d’un fonds de soutien à la presse – écrite, audiovisuelle et électronique –, via l’adoption des textes d’application encore en attente.

L’intelligence artificielle et la 5G au cœur des préoccupations

Les travaux de l’atelier sur « La réalité de la presse face aux défis de l’intelligence artificielle et des technologies 5G » ont mis en lumière l’urgence de former les journalistes aux outils numériques et aux mutations technologiques. Un partenariat entre le ministère de la Communication et les startups du secteur technologique a été suggéré, dans le but de dynamiser la presse numérique et d’adapter les rédactions aux nouvelles exigences du métier.

Les participants ont également plaidé pour la création d’un Conseil de déontologie des médias et la relance du fonds de soutien à la presse, tout en insistant sur un renforcement des liens entre médias et universités.

Une stratégie nationale pour la communication institutionnelle

Autre axe de réflexion : « La communication institutionnelle et son rôle dans la promotion de l’image de l’Algérie ». Les recommandations issues de cet atelier incluent la création d’une haute autorité nationale de la communication institutionnelle, dotée d’un budget propre et capable d’accompagner la transition numérique dans ce domaine stratégique.

Former pour anticiper les métiers de demain

La formation continue et spécialisée a, elle aussi, occupé une place centrale dans les débats. Les participants à l’atelier dédié ont proposé la mise en place d’une commission conjointe entre les ministères de la Communication et de l’Enseignement supérieur, chargée d’anticiper les évolutions du secteur et d’adapter les programmes de formation aux métiers émergents.

Ils ont appelé à une révision de la politique générale de formation, en mettant l’accent sur l’adéquation entre les cursus et les besoins du marché, ainsi que sur la mise à jour régulière des programmes universitaires.

D’autres rencontres en attendant le 3 mai

Lors de son discours de clôture, le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a salué la richesse des échanges et annoncé que l’ensemble des propositions issues de cette rencontre serait intégré dans un rapport final destiné au président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Ce rapport, précédé de rencontres similaires à Constantine, Ouargla et Alger, sera présenté le 3 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

La rencontre d’Oran, organisée en coordination avec la wilaya, a réuni des représentants de 17 wilayas de l’Ouest et du Sud-Ouest, des responsables institutionnels, des associations, syndicats et journalistes, ainsi que des membres de la Direction générale de la communication auprès de la Présidence.

Vers un cadre juridique renouvelé

Invité sur les ondes de Radio Oran, le ministre a précisé que le statut particulier du journaliste a été finalisé et n’attend plus que sa validation. Il vise à « définir clairement les droits et devoirs des journalistes » et à améliorer leurs conditions d’exercice.

M. Meziane a également rappelé que plusieurs textes fondateurs ont déjà été adoptés, notamment la loi organique relative à l’information, la loi sur l’activité audiovisuelle, et celle régissant la presse écrite et électronique. Ces textes, selon lui, posent les bases d’un exercice professionnel encadré et rigoureux.

Face aux défis technologiques, le ministre a appelé les médias à adopter une stratégie de formation continue et assuré que son ministère continuera à les soutenir dans leur transition numérique.

Enfin, il a exhorté la presse nationale à défendre la crédibilité du journalisme algérien sur la scène internationale, tout en faisant barrage à la désinformation croissante.

Bref, promouvoir la profession du journalisme, c’est crucial à une époque où la désinformation circule facilement et où la confiance du public dans les médias peut vaciller. D’où la nécessité de créer des cellules de veille et d’intervention rapide face aux campagnes de désinformation, mettre en place des laboratoires de « cyber-vigilance » sur l’information et aussi lancer des campagnes nationales régulières : « Comment vérifier une info », « Débusquer une fake news ». L.R.

- Advertisement -spot_img

More articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisement -spot_img

Latest article