L’inclusion de six établissements algériens dans le classement US News Best Global Universities marque une étape prometteuse pour le système universitaire national. Un tournant salué comme le fruit d’une politique éducative ambitieuse tournée vers l’innovation, la recherche et la visibilité internationale.
Le président du Comité national pour la promotion de la visibilité et du classement des établissements d’enseignement supérieur, le professeur Hakim Harik, a exprimé sa grande fierté suite à l’entrée de six universités algériennes dans le classement international US News Best Global Universities, considéré comme l’un des plus influents au monde dans le domaine académique.
Invité de l’émission « L’invité du matin » sur la radio nationale algérienne ce dimanche, le professeur Harik a salué un accomplissement porteur d’avenir, reflet des réformes profondes initiées dans le secteur de l’enseignement supérieur, sous l’impulsion des plus hautes autorités du pays.
Selon le professeur Harik, cette percée dans les classements internationaux est le fruit d’une stratégie de long terme, fondée sur le renforcement de la qualité de la formation, le soutien à la recherche scientifique, l’encouragement de l’innovation et l’ouverture sur l’économie de la connaissance.
« Ce progrès n’est qu’un début. Il nous appartient désormais de maintenir cette dynamique et de travailler avec constance pour améliorer les performances académiques et scientifiques de nos universités, afin qu’elles deviennent compétitives à l’échelle mondiale », a-t-il déclaré.
Les classements internationaux, un outil stratégique
Pour le président du comité, les classements universitaires ne sont pas une fin en soi, mais un levier puissant pour orienter les politiques publiques. En effet, ils permettent :
- D’accroître la visibilité des établissements à l’échelle régionale et mondiale,
- D’attirer des partenariats académiques et des financements,
- D’encourager la mobilité des chercheurs et des étudiants,
- D’améliorer la qualité des formations.
Il a notamment cité l’exemple de l’université de Sidi Bel Abbès, sortie de l’ombre grâce à sa performance dans ce classement, en se hissant au 760e rang mondial, soit la première place en Algérie et dans la région du Maghreb.
Des universités en pleine émergence
Au-delà des institutions historiquement reconnues, le classement a mis en lumière des universités jusque-là peu visibles, telles que celles de Tlemcen, Souk Ahras ou Annaba, qui parviennent aujourd’hui à se distinguer grâce à leurs efforts en matière de recherche et de formation.
Cette percée, selon Harik, témoigne d’un réel changement de paradigme dans le paysage universitaire algérien : les établissements s’alignent progressivement sur les standards internationaux et affichent des ambitions renouvelées.
Une feuille de route nationale pour progresser davantage
Le professeur Harik a révélé qu’une stratégie nationale — ainsi que des plans d’action propres à chaque université — ont été élaborés pour améliorer leur positionnement dans les classements internationaux.
Cette feuille de route s’articule autour de plusieurs axes :
- Encourager les chercheurs à publier dans des revues indexées (Scopus, Web of Science…),
- Promouvoir l’ouverture à l’international et les projets de recherche collaborative,
- Intégrer l’intelligence artificielle et la numérisation dans les démarches pédagogiques et scientifiques,
- Soutenir la création de centres de recherche et d’incubateurs spécialisés dans des domaines stratégiques (énergies renouvelables, environnement, IA…).
Les publications scientifiques au coeur de la stratégie
Le président du comité a également souligné l’importance du classement des revues algériennes dans les bases de données internationales comme SCOPUS ou ERIH PLUS, condition sine qua non pour donner une portée mondiale aux travaux de recherche nationaux.
« Les universités bien classées offrent de meilleures opportunités à leurs étudiants : reconnaissance internationale des diplômes, accès à des projets financés, environnement scientifique dynamique, et attractivité accrue auprès des entreprises », a-t-il précisé.
Défis structurels et ambitions internationales
En dépit de cette avancée, le professeur Harik reconnaît l’existence de défis persistants. Il appelle à :
- Renforcer les liens entre l’université et le tissu économique,
- Poursuivre l’ouverture vers l’international,
- Adapter la recherche aux priorités de développement durable.
Le ministère de l’Enseignement supérieur s’emploie, selon lui, à orienter la recherche scientifique vers des projets concrets répondant aux besoins de la société et à moderniser les structures universitaires.
L.R.



