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mardi 28 octobre 2025

Banque des Brics : L’Algérie officialise son adhésion

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L’Algérie a officialisé son adhésion à la Nouvelle Banque de Développement (NBD) de l’alliance Brics, le groupe des grands pays émergents qui comprend notamment la Chine, la Russie, le Brésil, l’Afrique du sud et l’Inde.

Le 22 mai, la DNB a annoncé avoir intégré l’Algérie comme nouveau pays membre, soit trois jours après le dépôt d’une demande d’adhésion à cette banque par le gouvernement algérien.

Le 10 juin, un décret présidentiel a officialisé cette adhésion. Le texte signé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune autorise la « souscription de l’Algérie au capital de la nouvelle banque de développement, au titre de son adhésion à cette institution ».

Le décret a été publié lundi 23 juin au Journal officiel n°38. L’article 1 de ce texte dispose qu’il est « autorisée, à concurrence de six mille cent quarante (6.140) actions, la souscription de la République algérienne démocratique et populaire au capital de la nouvelle banque de développement, au titre de son adhésion à cette institution ».

 Tebboune acte l’adhésion de l’Algérie à la banque des Brics

L’article 2 du décret présidentiel précise que le « versement de la souscription de la République algérienne démocratique et populaire sera opéré sur les fonds du Trésor public ».

L’Algérie a décidé d’adhérer à la DNB alors que sa candidature pour rejoindre cette alliance n’a pas été acceptée lors du sommet des Brics d’août 2023 en Afrique du sud.  Six nouveaux membres ont été admis lors de ce sommet : l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite, l’Argentine et l’Iran. En 2023, une source gouvernementale a indiqué au quotidien El Moudjahid que l’Algérie n’était plus intéressée à rejoindre les Brics. 

La Chine qui est la plus grande puissance économique des Brics+ est le principal fournisseur de l’Algérie avec une part de marché qui a avoisiné les 20% en 2023 pour des exportations de 8,5 milliards de dollars.

La Banque des BRICS : un levier alternatif du financement mondial

Créée pour contrecarrer l’hégémonie des institutions financières occidentales telles que la Banque mondiale et le FMI, la Nouvelle Banque de Développement (NDB), communément appelée la Banque des BRICS, s’impose progressivement comme un acteur majeur du financement du développement dans les pays émergents.

Fondée en 2014 à Fortaleza (Brésil) par les cinq pays fondateurs des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), la NDB a officiellement commencé ses activités en 2015, avec pour mission principale de mobiliser des ressources pour financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans les pays membres.

Son siège est établi à Shanghai (Chine). Sa création s’inscrit dans une logique de rééquilibrage de la gouvernance économique mondiale, jugée trop dominée par les puissances occidentales.

Une alternative au FMI et à la Banque mondiale

Contrairement au FMI ou à la Banque mondiale, où les États-Unis détiennent un droit de veto tacite, la NDB repose sur un principe d’égalité entre ses membres fondateurs, chacun ayant un pouvoir de vote équivalent. Cela reflète la volonté de bâtir un système multipolaire, plus équitable et plus représentatif du Sud global.

L.R.

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