Le groupe laitier qatarien Baladna a franchi une étape majeure dans son implantation en Algérie en signant, ce week-end, une première série de contrats pour le lancement de la phase initiale d’un vaste projet agro-industriel destiné à produire du lait en poudre localement. Montant de l’investissement annoncé : plus de 500 millions de dollars.
Les contrats, conclus avec des fournisseurs et des cabinets de conseil algériens et internationaux, marquent le début effectif de ce projet stratégique, qui s’inscrit dans une volonté commune de renforcer la sécurité alimentaire de l’Algérie et de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations.
Lors de la cérémonie de signature, le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a salué une « concrétisation tangible des intentions d’investissement », soulignant qu’elle reflète la nouvelle dynamique du climat des affaires en Algérie. Il a attribué cette évolution aux réformes structurelles engagées ces dernières années sous l’impulsion du Président de la République, visant à bâtir une économie nationale diversifiée, résiliente et productive.
Selon le responsable, ce projet représente également une illustration concrète de l’attractivité retrouvée de l’Algérie pour les investisseurs locaux et étrangers. Il a noté une hausse significative des projets enregistrés auprès du guichet unique de l’AAPI, signe d’un regain de confiance dans l’environnement économique national.
Au-delà de l’aspect économique, l’initiative de Baladna contribue directement à l’un des objectifs stratégiques de l’État algérien : l’autosuffisance alimentaire. Elle devrait permettre, à terme, de réduire la facture des importations laitières, d’assurer une meilleure stabilité du marché intérieur, et de créer des emplois locaux tout au long de la chaîne de valeur agricole et industrielle.
L’AAPI s’est engagée à accompagner ce projet sur le long terme, en rappelant que les secteurs de la sécurité alimentaire, de la santé et de l’énergie figurent au sommet des priorités de l’État, en raison de leur impact direct sur le bien-être des citoyens et la souveraineté économique du pays.
Fondée en 2017 au Qatar, Baladna s’est imposée comme le premier producteur laitier du pays, dans un contexte de blocus régional. L’entreprise opère une méga-ferme de 2,6 millions de mètres carrés, abritant quelque 24 000 vaches, et exporte ses produits vers plusieurs pays du Moyen-Orient, dont le Yémen, l’Irak, l’Afghanistan et Oman.
Avec cette incursion sur le marché algérien, Baladna confirme son ambition de devenir un acteur régional de poids dans le secteur agroalimentaire, en s’inscrivant dans des partenariats stratégiques Sud-Sud à haute valeur ajoutée.
L.R.



